Histoire: quand la Guadeloupe affrontait l'épidémie de choléra

Plus aucun témoin ne subsiste de l'époque, mais les historiens à l'image de Gérard Lafleur, sont là pour maintenir vivant le souvenir de cette époque. Les heures sombres du cholera qui ont bouleversé la vie des Guadeloupéens entre 1865 et 1866. L'épidémie fait des ravages sur le territoire :12.328 décès en un an.

On déplore 6.477 morts dans l'arrondissement de Basse-Terre, 5.112 dans l'arrondissement de Grande-Terre, 368 à Marie-Galante et 298 à la Désirade. L'épidémie prend même des proportions dramatiques entre le 1er avril et le 1er juin 1866 avec 371 morts. Sans oublier tous ceux qui ont guéris mais qui ont vu leurs proches et leurs voisins mourir dans des conditions effroyables.

Toutes les communes furent touchées mais c'est le chef-lieu, Basse-Terre, qui comptabilisa le plus de morts avec un taux de mortalité de 20%. Les autres communes du Sud Basse-Terre furent également parmi les zones les plus atteintes. En revanche, les territoires les plus éloignés furent en partie épargnés comme Saint-François, Sainte Anne et Anse-Bertrand. On ne dénombra ainsi que 8 décès dans cette dernière commune.

Un rappel de l'importance du confinement.

Un événement traumatique 

Comme le précise dans son rapport de santé, le Président du jury médical, le docteur Cabre, le traumatisme fut énorme dans la population rescapée. A la suite de cet événement dramatique, précise le médecin, on prit conscience de l'importance de lutter contre la propagation des germes et microbes venus d'ailleurs. Des mesures sanitaires furent dictées pour éviter autant que peut se faire, conclut il, l'introduction des marchandises et des hommes vecteurs de ces maladies.