À Pointe-à-Pitre, Vaval a tiré sa révérence
Comme le veut la tradition, on brûle Vaval le mercredi des Cendres. Personnage emblématique du carnaval qui se renouvelle chaque année pour porter une thématique nouvelle. À Pointe-à-Pitre, ce mercredi 14 février, le vaval du GCCRP (Groupement pour la Culture et le Carnaval Région Pointoise) représentait le réchauffement climatique. Nous l’avons suivi dans ses derniers moments de vie. Reportage.
Steeve Monitor termine quelques ajustements sur le camion qui va transporter Vaval une dernière fois dans les rues de Pointe-à-Pitre. Il en prend grand soin, même s'il terminera brûlé quelques heures plus tard.
Ça me fait plaisir, car on a passé quelques mois de plein de bonnes choses. Pendant que j'étais en train de finir de l'habiller, je lui dis au revoir en même temps.
Avec sa chemise qui rappelle les couleurs du drapeau de Guadeloupe et ses bijoux en or, le Roi Vaval est en sueur, car la terre qui se trouve juste à côté de lui chauffe.
C'est ce qu'explique Joël Jacota, président du GCCRP :
Notre Vaval de cette année 2024 représente les conditions climatiques. Il est là tranquille sauf qu'il a très chaud. Il transpire à grosses gouttes. Et à côté de lui, on voit la planète qui commence déjà à être brûlée.
Un beau message de sensibilisation pour prendre soin de la planète. Mais il est l'heure de dire adieu à ce Vaval et au carnaval de cette année.
Chaque année, il renaît de ses cendres. Donc on essaye en faisant un thème du jour et brûler le Vaval permet qu'il puisse renaître de ses cendres encore mieux l'année d'après. Donc on brûle Vaval parce qu'on a fait la fête avec lui et aujourd'hui on va le brûler pour terminer la saison carnavalesque.
Arrivé à la Darse, le Roi Vaval a attendu patiemment l'arrivée d'un groupe à caisse claire pour faire ses adieux. C'est donc au rythme de Kontak que Vaval a brûlé en un clin d'œil, à l'image du message de réchauffement climatique qu'il a incarné jusqu'au bout.
Revivez ce moment en images.
