7,6 milliards de dollars de bénéfices entre avril et juin pour la CMA CGM

Par 04/09/2022 - 15:14 • Mis à jour le 04/09/2022 - 15:16

Les chiffres donnent le tournis et interrogent dans un contexte général compliqué par l'inflation et une baisse quasi-continue du pouvoir d'achat.

    7,6 milliards de dollars de bénéfices entre avril et juin pour la CMA CGM

Ce vendredi, 2 septembre, la CMA CGM a dévoilé ses résultats pour le deuxième trimestre 2022, avec un bilan ultra-positif : 7,6 milliards de dollars de bénéfices entre avril et juin, après un début d'année déjà très prometteur. La compagnie assure pourtant que la situation est loin d'être au beau fixe.

Pourtant, depuis janvier, ce sont quelque 14,8 milliards de dollars qui ont été engrangés par la CMA CGM. De quoi augurer d'une année très prolifique pour l'armateur basé à Marseille. Sans compter que le chiffre d'affaires est déjà en hausse de 57 % sur l'année glissante, alors que 2021 avait déjà été une année record.

Un secteur qui ne semble donc pas connaître la crise, du moins sur le papier. Car cette dynamique folle résulterait principalement d'un effet post Covid qui a vu exploser les prix du fret dans un contexte de grande incertitude mondiale pour le transport maritime. Il est vrai qu'en volume, l'activité est en recul de 1,3 %. Et la situation demeure tendue dans de nombreux hubs portuaires, avec des congestions dues à l'accumulation de retards.

Ajoutons à cela les coûts de l'énergie et des matières premières en forte hausse, et qui doivent donc "inciter à la prudence", selon la CMA CGM qui s'est exprimé dans un communiqué publié ce vendredi, 2 septembre. Une compagnie qui a par ailleurs consenti à des réductions de l'ordre de 25 % sur le transit vers l'Outre-mer.

Toujours est-il que ces sommes folles ont de quoi interroger, notamment sur la question de la taxation de ces super superprofits. Une interrogation portée par la NUPES au niveau national, qui s'invite dans l'agenda politique de cette rentrée difficile face à des prix qui apparaissent de plus en plus déséquilibrés.

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