Désaccords sur l'ouverture de la campagne sucrière à Marie-Galante

Par 29/03/2024 - 16:44

La direction de l'usine de Grande Anse estime qu'il est temps de démarrer la campagne à Marie-Galante mais le collectif des planteurs ne l'entend pas de cette oreille et demande, à l'instar de la Guadeloupe continentale, la revalorisation de la tonne de canne.

    Désaccords sur l'ouverture de la campagne sucrière à Marie-Galante

La campagne sucrière devrait démarrer la semaine prochaine à Marie-Galante. La décision a été prise ce jeudi soir en commission mixte comme l’explique Stéphane Deniaud, le directeur de l’usine de Grande Anse.

Nous avons confirmé la date du 4 avril, hier, en commission mixte à Marie-Galante. Les conditions sont là. La canne est mature, l'usine est prête, les opérateurs sont prêts et les planteurs qui étaient en commission mixte ont validé cette date parce que c'est le moment de démarrer. Les richesses commencent à monter, donc c'est plutôt favorable pour la canne et pour le résultat global d'une campagne. Après, on ne connaît pas le temps. Nous ne sommes pas maîtres ni de la pluie, ni de la météo. on verra, mais on sait très bien que plus on attend sur une campagne, plus les conditions se dégradent. Là, c’est la bonne période. Il faut finir idéalement au mois de juin et c'est ce qu'on peut faire en démarrant maintenant.

Mais du coté des planteurs, des voix s’élèvent pour dénoncer des rémunérations en dessous du prix de revient.

120 euros la tonne

Le KPMG, le collectif des planteurs de Marie-Galante demande 120 euros la tonne de canne, sans condition de richesse.

Ils veulent abolir un système de paiement du prix de la tonne de canne qui les maintient dans une situation d’endettement et dénoncent la complaisance de la SICA.

Le collectif appelle les planteurs à la mobilisation la semaine prochaine. Les explications de Jean-Philippe Ledrec l’un des membres.

« On rejoint les planteurs de Guadeloupe qui réclament à juste titre 120 euros la tonne de canne. Nous continuons la communication sur les réseaux, le bouche-à-oreille et on dit à tous les planteurs de prendre leurs responsabilités et de ne pas livrer la canne le 4 avril. On verra si on débouche sur un Gran Sanblé dans les jours à venir. On écoute les planteurs pour voir, véritablement, quelle est leur position sur ça. Si on prend en compte les charges, les planteurs ne gagnent absolument rien aujourd'hui en plantant une tonne de canne. C'est ce qu'on dénonce