Où en sont les tensions entre les rhumiers de Guadeloupe et de Martinique ?

Par 13/10/2017 - 10:54 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:21

Un contentieux est né autour de la question de l’augmentation du contingent de rhums vers l’Hexagone que les deux départements se disputent.

    Où en sont les tensions entre les rhumiers de Guadeloupe et de Martinique ?

Les producteurs de rhums antillais militaient depuis longtemps pour une augmentation des quotas d’exportation de rhum et leurs demandes semblent trouver un écho favorable.  L’Union européenne, a en effet décidé d’accorder à la France un quota supplémentaire de 20% sur l’exportation de rhum vers l’Hexagone. Une décision toujours en cours de validation.

Des tensions...


Mais alors que la décision n’a pas encore été prononcée, elle provoque déjà des tensions. Les martiniquais ne digèrent pas l’idée que la Guadeloupe puisse éventuellement récupérer une partie de ces quotas. Alors que le Parlement européen s’apprête à voter, dans une tribune publiée le 5 octobre dernier, dans les colonnes de nos confrères de France Antilles Martinique, les rhumiers martiniquais se disent inquiets et en colère.Ils affirment aussi souhaiter que la filière se développe dans tous les outremers, mais pas au détriment de leurs productions.

Du coté des rhumiers guadeloupéens, on voit les choses différement

Selon Hervé Damoiseau, le PDG des rhums Damoiseau, il s’agit surtout d’un juste rééquilibrage. Alors même que le nouveau gouvernement d’Emmanuel Macron a promis un traitement équitable de tous les départements d’outremer, les producteurs guadeloupéens attendant que les quotas de l’archipel soient réévalués à la hausse.

Des producteurs confiants en Guadeloupe

Ils rappellent par ailleurs, que le déséquilibre entre la Martinique et ceux de la Guadeloupe, n’a plus lieu d’être. Selon eux, les martiniquais seraient en effet dans l’incapacité de remplir leur quota sur la simple base de leurs productions locales et se fourniraient en grande partie en Guadeloupe pour pouvoir commercialiser leur rhum. Les producteurs guadeloupéens se disent confiants. Pour eux, aucune tension avec les producteurs de l’île sœur. Ils disent attendre simplement que le gouvernement français tranche équitablement dans cette affaire. Une décision qui devrait intervenir rapidement, sans doute lors de la prochaine session du parlement européen du 23 au 26 octobre.