Va-t-on sortir de l’impasse dans le conflit de la canne ?

Par 21/03/2024 - 17:21 • Mis à jour le 21/03/2024 - 19:30

Le directeur général délégué de l’usine sucrière de Gardel et les planteurs - qui réclament la revalorisation de la tonne de canne - se sont réunis ce matin (jeudi 21 mars), à l’initiative du préfet. Ils doivent se revoir demain (vendredi 22 mars).

    Va-t-on sortir de l’impasse dans le conflit de la canne ?

Le préfet de la région Guadeloupe, Xavier Lefort, en lien avec les présidents de la Région et du Département, a invité les représentants des différentes parties prenantes à participer à une réunion, ce jeudi matin (21 mars), à Saint-Claude, dans les locaux de la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF).

Le préfet est revenu sur le déroulé de la réunion au micro de Pierre Emmanuel.

On s'est réexpliqué précisément sur les choses, entre la répartition de la prime bagasse, entre l'intéressement aux résultats de Gardel, entre un travail sur la formule de la richesse qui interpelle beaucoup de monde, parce qu'effectivement on a le sentiment que cette formule n'est pas adaptée et mal adaptée, ne restitue pas tout le travail des producteurs et ne restitue pas tout ce qu'il apporte chez l'industriel.

Un document écrit

D’après Xavier Lefort, des propositions ont été faites et la situation devrait évoluer positivement.

On se quitte avec l'engagement de faire de toutes ces discussions un document écrit qu'on va se repartager, qui va redire les choses. On s'est dit beaucoup de choses dans cette réunion. Donc il faut qu'on remette les choses par écrit pour qu'on sache noir sur blanc ce qu'on a partagé. Et sur cette base-là, je l’espère, normalement, on devrait arriver à un accord. Je remercie encore une fois le sens de la responsabilité de tous les acteurs qui étaient là.

Selon Xavier Lefort, toutes les parties prenantes ont prévu de se revoir demain (vendredi 22 mars) pour, sur la base de ce document écrit, rédiger un protocole « pour décrire comment on va travailler dans les semaines qui viennent ».

La répartition de la valeur, le travail sur la formule de la richesse ou du paiement à la richesse, c’est un sujet qui est sur la table depuis de nombreux mois, voire de nombreuses années. Selon le préfet, « on ne va pas traiter le sujet en une semaine, ni en 10 jours, mais on s’est engagé, d’ici la fin de la campagne, de l’avoir traité ».

Coupe ou pas coupe ?

Dans ces conditions, la coupe de la canne, qui aurait dû démarrer le 1er mars, va-t-elle pouvoir enfin démarrer ? Le directeur de général délégué de Gardel, Nicolas Philippot, est plutôt confiant. A l’issue de la réunion, il envisageait même que l’ordre de coupe pourrait être donné demain.

A ECOUTER Nicolas Philippot, directeur délégué général de Gardel

Wilhelm Monrose, porte-parole du collectif des planteurs, a expliqué, pour sa part, que quelques remorques ont pu être pesées, ce jeudi. Mais le démarrage de la coupe de canne n’est pas encore acté.

L'intersyndicale n'ouvre pas encore la récolte tant que nous recevons pas par écrit les propositions qui viennent d'être faite. Des études sont prévues pour la richesse et le prix de la tonne va concrètement faire l'objet d'une proposition. Alors nous attendons. Ce sont restées des propositions verbales, mais nous attendons les écrits pour mieux communiquer sur le principe du montant qui va nous être rétrocédés. C'est après la réception de cette proposition que des séances de travail vont se mettre en place.

Alors coupe ou pas coupe ? On en saura plus demain à l’issue de la prochaine réunion.

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