Les enseignants appellent à la mobilisation les 31 janvier et 1er février

Par 24/01/2019 - 18:02 • Mis à jour le 18/06/2019 - 12:04

Les personnels de l'Education Nationale réunis en intersyndicale jeudi matin ont annoncé un mouvement de grève pour jeudi et vendredi prochains, les 31 janvier et 1er février. En ligne de mire, la réforme des lycées, les suppressions de postes annoncées ainsi que Parcoursup.

    Les enseignants appellent à la mobilisation les 31 janvier et 1er février

Au Centre Rémy Nainsouta, à Pointe-à-Pitre,  les organisations syndicales CGTG Education, FO, FSU, SNCL-FAEN, SPEG, UNSA et la fédération des parents d'élèves la FAPEG s'étaient donnés rendez-vous afin d'annoncer deux jours de mobilisation. Il s'agit d'une grève reconductible qui porte sur plusieurs points de revendications: la carte scolaire du 1er et du second degré, les suppressions de postes enseignants et administratifs, le refuse de la carte de formations et de la carte des enseignements de spécialités, la réforme des lycées mais aussi sur Parcoursup. Les syndicats parlent d’une même voix d'une centaine de suppressions de postes prévue prochainement mais surtout de la précarisation des personnels enseignants selon un modèle de suppressions d’emplois de fonctionnaires contrebalancé par l’embauche de non-titulaires dans les établissements scolaires en parallèle. Guillaume Marsault du SNES-FSU, invité du Caraïbes 13h, expliquait sur notre antenne les raisons de la colère. 

« On a plus de 400 non-titulaires présents dans les établissements scolaires ce qui prouve bien qu’il manque des titulaires et là on propose de supprimer encore cent titulaires supplémentaires et à la rentrée on va avoir moins d’enseignements et moins de collègues devant les élèves donc il va bien falloir recruter des non-titulaires ».

Parcoursup, la nouvelle version également décriée 

Selon Guilaume Marsault, Parcoursup, bien qu’il ait été modifié et quelque peu amélioré, aurait un "certain nombre de paramètres qui demeurent secrets". Le professeur poursuit :

"L’année dernière, on a bien vu qu’une partie des Guadeloupéens étaient  empêchés de poursuivre leurs études ailleurs au prétexte qu’il existait des formations sur le territoire et derrière ça, le Ministre explique qu’il faut que les élèves aient la liberté, en fait, ils n’ont aucune liberté et on leur demande de faire des choix à l’aveugle sans aucune hiérarchisation puisque là dans toute la  première partie de Parcoursup jusqu’au mois de juin, y a aucune hiérarchie dans les vœux ce qui fait que quand un élève fait un vœu 1 ou un vœu 20, c’est pas tout-à-fait le même à notre sens et la plateforme Parcoursup leur propose n’importe quoi dans n’importe quel sens et il faut vite qu’ils choisissent cela sinon ils sont exclus de la plateforme", s'insurge le personnel enseignant.   

 

"C’est un véritable problème qui s ‘articule avec la réforme des lycées qui elle aussi va générer du tri social", affirme Guillaume Marsault qui explique qu'une partie des territoires n’ont pas toutes les options. Ce serait le cas  en Nord- Grande Terre, en Côte-sous-le-vent, à Marie Galante. 

"On nous explique que c’est une histoire de bassin mais comme il n’y a pas d‘internat et pas de transport scolaire, ça veut dire qu’un élève aujourd’hui qui est soit à Pointe Noire, soit à Marie Galante, soit en Nord-Grande Terre et qui n’a pas les options disponibles et qui n’a pas papa et maman pour l’emmener quelque part, il ne peut pas poursuivre les études qu’il souhaite et ça c‘est véritablement scandaleux", conclut le représentant SNES-FSUqui espère que la mobilisation de la semaine prochaine sera largement suivie.