« Un professeur devant chaque classe » : loin du compte en Guadeloupe
La promesse du président de la République d’un professeur devant chaque classe à la rentrée semble difficile à tenir, selon l’enquête du SNES FSU. En Guadeloupe, Eddy Segur, secrétaire général, affirme qu’il manque 250 enseignants.
Un professeur devant chaque classe à cette rentrée. C’est ce qu’avait annoncé le gouvernement
L’enquête révélée par le SNES FSU, principal syndicat des enseignants dans le second degré, démontre qu’il manque un enseignant dans près de la moitié des collèges et des lycées. En Guadeloupe, la situation serait encore plus criante selon le syndicat pour qui, le tableau risque de devenir plus sombre au fil des années compte tenu du manque d’attractivité du métier.
C’est ce qu’explique Eddy Ségur, le secrétaire général de la FSU.
Nous décomptons à peu près 250 enseignants manquants. L’année dernière, nous avons fini avec 600 contractuels dans le second degré. Et ce n’est pas avec les différentes réformes, telles que celle de la retraite qui a empêché les collègues de partir, que nous allons faire face à cette difficulté. Sans compter le manque d’attractivité du métier qui fait qu'aujourd’hui plus de 1500 postes n’ont pas été pourvus au concours
Pour lui, il faut « une vraie politique pour revaloriser les métiers ». Il estime que le gouvernement priorise la contractualité plutôt que le fonctionnariat, ce qui ne permet pas d’avoir les salaires permettant d’attirer les jeunes ou d’avoir de bonnes conditions de travail pour œuvrer correctement.
