Rotations maritimes annulées, La Désirade étouffe sous les sargasses

La Désirade fait face à des arrivages massifs et successifs de sargasses.

L’état du port ne permet pas, dans des conditions optimales, les rotations de la Comadile.

Des habitants sont inquiets, à l’image de Daniel Dulorme, qui alerte sur le manque d’approvisionnement et craint la pénurie. 

Depuis lundi, on n'a pas de bateau de fret, ni de bateaux de passagers. On n'a pas été livrés hier (essence, alimentation…). Si on n'est pas livré demain comme prévu en marchandises, tout s'arrête : alimentaire, l'essence, le pain... On est bloqué.

Et les moyens de collecte des sargasses en mer sont à l’heure actuelle inexistants alors que des tonnes d’algues brunes s’amassent en mer et sur le littoral.

« Débloquer la situation »

Pour Loïc Tonton, le maire de La Désirade, la situation est pire que les années précédentes. Invité du journal de 13 heures, il a réagi sur notre antenne.

Je crois que c'est la première fois depuis l'arrivée des sargasses que nous avons une invasion aussi importante. Vendredi dernier, le préfet et le sous-préfet étaient à La Désirade. Ils m'ont confirmé que cette année sera l'année référence en termes d'échouement de sargasses. C'est inédit. Je comprends bien évidemment la colère de la Comadile, des sociétés maritimes. Évidemment, c'est une colère que je partage aussi en tant que maire. J'entends la difficulté, mais il faut quand même qu'un service minimum soit établi afin de débloquer la situation. Pour avoir un discours transparent et franc, aujourd'hui la Guadeloupe et même les entreprises ne possèdent pas le matériel qui permet une collecte sur l'eau. J'ai fait cette demande à Monsieur le préfet qui est dessus. J'ai échangé il y a quelques heures avec l'entreprise qui possède le Sargator, qui me confirme que compte tenu de la situation, vu l'ampleur de l'échouement, ce ne sera pas efficace puisque c'est une toute petite capacité.