Blaise Mornal, le maire de Petit Canal, agressé dans sa commune

Par 26/05/2023 - 15:26 • Mis à jour le 27/05/2023 - 14:44

C’est le deuxième maire agressé en quelques jours en Guadeloupe. Ce matin (vendredi 26 mai), le maire de Petit Canal, Blaise Mornal, a été pris à partie par deux riveraines.

    Blaise Mornal, le maire de Petit Canal, agressé dans sa commune
Blaise Mornal, maire de Petit Canal.

Selon les premiers éléments, alors que l’édile se serait rendu au port de pêche de Petit Canal, une mère et sa fille l’auraient vivement apostrophé.

Elles auraient contesté l’installation de tentes pour une manifestation prévue ce week-end sur un terrain dont elles revendiquant la propriété. 

Les deux femmes auraient tenté de s’en prendre au maire directement et physiquement, malgré l’intervention des policiers municipaux. L’une d’elles aurait lancé une grosse pierre dans sa direction, alors qu’il était remonté dans son véhicule. Le projectile a brisé la lunette arrière. 

Au cours de cette altercation, un policier municipal a également été blessé.

« Un acte inadmissible »

Blaise Mornal a porté plainte à la gendarmerie de Port Louis. Une enquête est ouverte sur les circonstances de ce nouvel acte de violence contre un élu.

Dans un communiqué, le Président du Conseil départemental, Guy Losbar condamne fermement les actes de violences subis par Blaise Mornal, maire de Petit-Canal et, par ailleurs, vice-président du Département.

« Il fait part de son indignation face à cette agression, commise de surcroît sur une personne dépositaire de l’autorité publique. Cet acte inadmissible marque une dérive inquiétante et devra connaître les suites judiciaires qui s’imposent ».

Fin avril en effet, le samedi 29, un autre maire, avait également été victime d’une agression. Jean Bardail, le maire de Morne-à-l’Eau avait été pris à partie par des jeunes à qui il demandait de baisser le volume de leur radio.

Ces derniers l’auraient alors bousculé et jeté à l’eau. Jean Bardail, qui a déposé plainte également, avait dû passer la nuit aux urgences pour des douleurs au genou.

Pour Jean-Philippe Courtois, le maire de Capesterre Belle-Eau, « ces deux événements marquent une étape supplémentaire dans la banalisation de la violence à l'encontre des personnes chargées d'œuvrer pour l'intérêt général ». Il en appelle à une « réaction des autorités publiques proportionnée » ainsi qu'à « une vraie réflexion démocratique sur le rôle de l'élu ».

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