Drame conjugal de Noyon : la tristesse de la famille

Par 11/09/2017 - 15:09 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:37

Une Guadeloupéenne et deux de ses cinq enfants ont été tués dimanche à Noyon dans l'Oise en Picardie. La jumelle de l'une des jeunes victimes a pu s'enfuir. A Anse-Bertrand, la famille de la mère est sous le choc. Témoignages de la famille.

    Drame conjugal de Noyon : la tristesse de la famille

La famille Daupin à Anse-Bertrand, commune de la pointe Nord de la Grande-Terre en Guadeloupe, est toujours sous le choc de la terrible nouvelle qui est tombée dimanche matin. Sindy, mère de 34 ans et fille d'une famille de 12 enfants, a été tuée par arme à feu par son mari (guyanais) sur le quai de la gare de Noyon, petite ville du département de l'Oise en Picardie. Le père n'hésitera pas à tuer également ses fils Melvin, 5 ans, et Gillian, 3 ans. Océane, la jumelle de Melvin présente au moment du drame a réussi à s'enfuir. Elle a été prise en charge par les secours après le drame. Le père de famille, un agent de la police, a retourné l'arme contre lui et s'est donné la mort. L'homme n'a pas supporté la décision de sa femme de le quitter.

Témoignages

Marie-Josiane, la mère de Sindy, n'en revient toujours pas. Elle l'avait eu au téléphone quelques minutes avant le drame, elle lui avait fait part, ce dimanche matin, de sa décision de quitter son mari et de partir avec ses cinq enfants. Sindy devait rejoindre sur Paris l'un de ses frères. Elle attendait alors les dernières nouvelles promises par sa fille. Mais quelques dizaines de minutes plus tard, ce sont les autres enfants de Marie-Josiane en Guadeloupe qui arrivent au domicile de leur mère. Ils lui annoncent la terrible nouvelle : la mort de Sindy et celle de deux de ses enfants. Elle ne comprend pas. Sa fille avait déjà quitté le foyer conjugal et était sur le point de rejoindre la capitale. Au lendemain de ce drame, Marie-Josiane est partagée entre souffrance et colère. La priorité aujourd'hui pour elle : faire revenir ses petits-enfants encore vivants en Guadeloupe.

Pour Christophe, le frère de Sindy et coureur cycliste de l'équipe 'UVN,' d'Anse-Bertrand, c'est aussi une grande souffrance. Il est dévasté. Sa soeur aînée était sa première supportrice. Il n'imaginait pas que la situation était si tendue dans le couple quand il a eu pour la dernière fois Sindy au téléphone vendredi dernier. Il reconnait que "sa voix était différente" mais il avait mis cela sous le coup de Sindy était enceinte au moment du drame.

Les faits

Dimanche matin à Guiscard au domicile du couple prés de Noyon, Sindy maman de 34 ans, se dispute avec son mari fonctionnaire de police, âgé de 38 ans. Ensuite, elle appelle sa mère en Guadeloupe pour lui annoncer qu'elle le quitte. La gendarmerie est alertée après cette violente dispute. Arrivés sur les lieux, les gendarmes réussissent à calmer la situation. Le mari accepte même que sa femme parte à la garde de Noyon, à quelques kilomètres du domicile, avec les enfants. L'un des voisins se propose de déposer la mère et ses enfants. Mais tout le monde ne peut pas monter dans la voiture. Les deux aînés attendront au domicile du voisin avec son épouse et les trois autres montent dans la voiture.

Le voisin dépose Sindy, Gillian le petit dernier âgé de 3 ans et les jumeaux Océane et Melvin, âgés de 5 ans. Il racontera à nos confrères du Parisien, que de retour à Guiscard, il découvre que le véhicule du père n'est plus là. Il embarque les deux aînés, Bryan et Katrina, et fonce vers la gare de Noyon. Mais dans le même temps, le père est déjà arrivé à la gare. Il fait irruption sur le quai. Il abat froidement ses deux garçons présents et tire à plusieurs reprises en direction de sa femme. La petite fille réussit à prendre la fuite. Elle sera prise en charge par la suite avec ses frères par les secours.

Une enquête a été ouverte et elle devra permettre de savoir si l'arme utilisée par le fonctionnaire était son arme de service. Les enquêteurs tentent aussi de retrouver un témoin du drame dimanche matin, qui a pris la fuite à ce moment-là.