Exercice de mutinerie à la Maison d’arrêt de Basse-Terre

Par 29/11/2022 - 14:39

Ce mardi 29 novembre, un exercice de simulation de mutinerie à la Maison d’arrêt de Basse-Terre s’est tenu. L’objectif était de vérifier l’anticipation, la réactivité et la coordination des services concernés par un tel événement.

    Exercice de mutinerie à la Maison d’arrêt de Basse-Terre
Simulation de mutinerie à la Maison d'arrêt de Basse-Terre

L’exercice organisé ce matin était une simulation d’une mutinerie à la Maison d’arrêt de Basse-Terre. Il a nécessité le blocage des abords du site et l'intervention d'une cinquantaine de personnels. À savoir, des membres du pénitentiaire, de la police, du GIGN, du Samu, du SDIS, des services de justice et de l'État. Il s'agissait de vérifier si l'anticipation, la réactivité et la coordination de tous fonctionnaient au mieux.

Des objectifs atteints

Depuis le centre opérationnel départemental (COD), Tristan Riquelme, directeur de cabinet du préfet, a constaté la bonne tenue de l’opération.

Alors les objectifs, c'est déjà que tout le monde s'approprie les procédures, que les intervenants s'approprient aussi une connaissance des lieux, les bons contacts, et puis qu'ils puissent, en cas d'intervention réelle, intervenir au plus vite en adoptant les bons gestes et en contactant les bonnes personnes. Alors les détenus ne sont pas impliqués, bien évidemment, mais ils sont concernés. Ils sont concernés au premier lieu et je dirais qu'ils sont impliqués dans la mesure où ce qu'on cherche avant tout, c'est agir pour leur propre sécurité.

En effet, plusieurs scénarios peuvent se présenter et demander une réactivité des services.

On peut avoir différents événements qui se produisent dans une maison d'arrêt. On peut avoir un incendie qui est un incident majeur. On peut avoir des bagarres entre détenus. Et puis on peut avoir surtout sur un territoire à risque, une crise qui nous oblige à évacuer la maison d'arrêt. Pour cela, on a besoin d'avoir les bons contacts au sein de la maison. D’avoir un dispositif qui permette de porter secours aux détenus et d'agir en sécurité dans ces lieux qui sont des lieux particuliers.

Un exercice inspiré de faits réels

Aujourd’hui c’est l’exemple de la mutinerie qui a été retenu. Il s’agissait de reproduire un scénario qui a vraiment eu lieu dans l’établissement carcéral il y a quelques semaines de cela, comme l’explique le commandant en second de la police nationale à Basse-Terre, Pascal Bourgeois.

L'exercice aujourd'hui répondait effectivement à une situation qui s'est déroulée il y a environ deux mois, deux mois et demi à la maison d'arrêt. Donc, au niveau de notre dispositif des forces de l'ordre, on a voulu tester notre délai de réaction entre le début de l'événement et notre arrivée devant le site. Ça s'est bien passé. Environ 20 minutes se sont écoulées entre le moment où les forces de l'ordre ont été alertées et l'arrivée devant la maison d'arrêt.

Le bilan de cet exercice est dont plutôt positif aujourd’hui. À noter que les procédures pour faire face à de tels événements ont été retravaillées pour agir au mieux. La vraie mutinerie a permis aux forces de l’ordre de tirer des leçons en cas de récidive.  

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