Les agresseurs à la hache ont été condamnés

Par 30/06/2015 - 16:10 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:34

La victime avait reçu un coup de hache à la tête. La scène filmée avait fait le buzz sur les réseaux sociaux. Lundi 29 juin, au tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre, les agresseurs qui figuraient sur cette vidéo ont été condamnés de 9 mois à 3 ans de prison.

    Les agresseurs à la hache ont été condamnés
Une victime rouée de coups sur la terrasse d’un café aux Abymes le 23 mai 2015. Elle reçoit un coup de hache à la tête. L’agression est filmée. La vidéo ne tarde pas à faire le buzz sur Internet. L’affaire très médiatisée est immédiatement condamnée par le préfet de région, Jacques Billant.

Parallèlement, la victime disparait. Pendant longtemps, même le procureur l’a cru morte. Les enquêteurs l’ont retrouvé plusieurs jours plus tard à son domicile en vie. L’homme s’était rendu de lui-même au CHU. Il y serait ressorti une heure plus tard. Lundi 29 juin, au tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre, les quatre prévenus comparaissent.

La défense fonde sa stratégie sur la victime. "Pas si fracassée que ça", "pas même une ITT" a-t-elle clamé. Obtenant d’ailleurs la requalification des faits en violences volontaires aggravées sans interruption de travail. La défense a également mis en avant une thèse commune utilisée par les quatre prévenus.

Selon Yanis Cologer (18 ans), Yann Leblond (18 ans), Romaric Pioche (20 ans) et Andra Winston (37 ans), l’homme aurait sorti une arme en premier. Il aurait tenté de leur tirer dessus 3 fois. L’arme se serait enrayée et leur accès de violence serait venu de là. L’arme n’a jamais été retrouvée et aucun autre témoignage n’en fait état.

Selon le procureur, la peur ne peut pas expliquer ces violences. Quand bien même la victime était au sol, déjà bléssée. Elle était également non armée. Acharnement, lynchage se sont les mots que le procureur a employé pour qualifier ces faits, lundi 29 juin au tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre.

Andra Winston, la femme et la plus âgée du groupe est apparue pour le procurreur comme un leader même si elle n’a pas participé directement à cette affaire. Le tribunal l’a condamné pour abstention volontaire d’empêcher un crime ou un délit contre l’intégrité d’une personne. 9 mois à 3 ans de prison : ce sont les peines dont ont écopées les trois autres prévenus. Le procureur avait requis jusqu’à 5 ans maximum.