Une femme Guadeloupéenne décède mystérieusement à Paris

Par 11/11/2018 - 14:07 • Mis à jour le 18/06/2019 - 12:19

Que s’est-il passé à la bibliothèque du 20ème arrondissement de Paris il y a quelques semaines ? Une femme de ménage d’origine Guadeloupéenne a été retrouvée morte dans l’enceinte de l’établissement. A priori victime d’un AVC. Mais ce qui interpelle les syndicats aujourd’hui, ce sont les conditions de travail de la victime isolée, qui selon des témoignages, subissait des remarques racistes, sexistes et grossophobes.

    Une femme Guadeloupéenne décède mystérieusement à Paris

Sabine V, femme de ménage, a été retrouvée morte, dans les toilettes de la bibliothèque municipale du 20ème arrondissement, le 17 septembre dernier. Elle travaillait précédemment dans l’enceinte de la Mairie mais selon des témoignages de collègues anonymes, la victime aurait été déplacée à la bibliothèque pour échapper aux remarques racistes, sexistes et grossophobes, proférées semble t-il à son encontre. L’agent de ménage aurait succombé à un AVC alors qu’elle était en train de se changer dans les vestiaires, après sa tâche quotidienne qu’elle effectuait seule depuis plusieurs mois.

Un isolement dangereux 

Les syndicats n’ont pas manqué de soulever la question du travail isolé qui touche la profession. En effet un travailleur seul est davantage susceptible de faire un malaise et d’y succomber, puisque personne n’est présent pour donner l’alerte comme ce fut le cas en l’espèce. Lors des obsèques plusieurs personnes ont été irritées de voir la présence de certains. Un collègue de la défunte à décrit Sabine comme étant « une femme enjouée, souriante, pleine de bonhomie ». Un autre a parlé d’une « mama antillaise dans toute sa générosité » qui subissait apparemment de constantes remarques à son travail.

Les syndicats veulent des explications 

Une mort étrange qui soulève beaucoup d’interrogations notamment chez certaines associations comme la ligue de défense noire de Paris. Le SUPAP-FSU a de son côté dans un communiqué demandé des détails sur ce drame car des zones d’ombre demeurent. Une enquête est en cours depuis les faits. Des appels à une mobilisation ont par ailleurs été lancés par plusieurs mouvements associatifs sur les réseaux sociaux.