Albioma fait une mise au point sur son projet de centrale thermique à Marie-Galante

Par 24/02/2017 - 21:32 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:14

Albioma, la société qui porte l’un des deux projets de centrale thermique à Marie-Galante a envoyé, mercredi 23 février 2017, un courrier aux maires de l’île. Une façon de clarifier la situation conflictuelle avec certains élus et de comparer son projet avec son concurrent la CNR.

    Albioma fait une mise au point sur son projet de centrale thermique à Marie-Galante
Huit points sont avancés dans ce courrier du groupe Albioma adressé aux élus marie-galantais et en date du mercredi 23 février 2017.

Ce document apporte avant tout des éléments sur la taille de la société et son poids économiques. Albioma, c’est un groupe présent dans cinq pays avec un chiffre d'affaire de 350 millions d’euros, principalement réalisé dans les DOM, selon son directeur général adjoint.

Ce dernier prend le soin de comparer ces recettes au 1 milliard 300 millions d’euros de chiffre d'affaires réalisé par la CNR, l'entreprise qui porte l’autre projet de centrale thermique en Guadeloupe.

En outre, "il n’existe pas de cartel Albioma", selon le signataire du courrier. Il rappelle que : "Si il se trouve que l’Etat et les principales collectivités soutiennent son projet, c’est qu’il serait plus conforme à l’intérêt général".

Précisions sur la vision du projet d’Albioma

Selon Albioma, le projet de la CNR présente des recette insuffisantes. Il serait d' "une efficacité énergétique moins importante" avec "des délais de constructions longs".

De plus, ce projet serait "sous dimensionné par rapport aux besoins des planteurs". Le directeur général adjoint d’Albioma enchaine en affirmant que son projet ne présente pas "de risque sanitaire accru".

Selon lui, la quantité de poussière émise chaque année sur le site de Grande-Anse "sera même réduite" grâce "à l’installation de système de traitement plus performants".

Albioma assure, néanmoins, ne pas vouloir développer son projet contre la volonté des élus et rappelle qu’elle a eu l’assentiment des élus y compris ceux de marie-galante dès 2012.

La société ne comprend pas ce revirement de situation. Il serait préjudiciable à l’avenir de la filière canne. Albioma qui fait entendre sa volonté de dialoguer avec les élus de Marie-Galante.

Méven Le Moign