Nouvelle fouille au centre pénitentiaire de Baie-Mahault

Par 13/10/2016 - 17:04 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:19

Une nouvelle fouille a eu lieu au centre pénitentiaire de Baie-Mahault. L'opération intervient mercredi 12 octobre 2016, soit moins de 48 heures après la première. Avec cette dernière, les autorités entendent rappeler que l'Etat de droit existait même en prison.

    Nouvelle fouille au centre pénitentiaire de Baie-Mahault
Les autorités ont en profité pour faire entendre que l'Etat de droit existait même en prison, dans le cadre d'une deuxième fouille au centre pénitentiaire de Baie-Mahault mercredi 12 octobre 2016.

Sur les ondes de RCI Guadeloupe, ce jeudi 13 octobre, Eric Pétilaire, le représentant de la CGT Pénitentiaire l'a rappelé sans concession :

"C'est une prison. Ce n'est pas une colonie de vacances. Les règles doivent être respectées".

Cette nouvelle fouille a donc dû être réalisée mercredi, la première ayant duré trop longtemps. Seul le premier quartier de la maison d'arrêt avait pu être retourné.

La fouille de la "M2", pour employé le jargon des agents, a débuté à la mi-journée et s'est terminée tard dans la soirée.

Une nouvelle opération qui a été appuyée par Jacques Billant, le préfet de région. Un dispositif de gendarmes tout aussi impressionnant a ainsi été déployé.

Soixante dix-sept armes artisales, 55 téléphones portables, de la drogue et de l'argent ont été confisqués.

Une saisie qui n'étonne pas Eric Pétilaire."A cause de l'article 57* tout et n'importe quoi rentre en prison. Maintenant, les autorités auront la confirmation de nos dires".

Ce jeudi 13 octobre 2016, des dispositions de sécurité ont également été prises pour éviter qu'un gardien ne se fasse agresser, comme cela a été le cas mardi. Après la première fouille, quatre prévenus se sont en effet rebellés. Selon le syndicat UFAP-UNSA, cette agression était en lien direct avec l'opération.

Le 9 novembre prochain, les quatre individus comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre. En attendant, la tension dans l'enceinte du centre pénitentiaire est à son paroxysme, assure Eric Pétilaire.

*L’article 57 pose le cadre de l’utilisation de la fouille intégrale : "Les fouilles doivent être justifiées par la présomption d’une infraction ou par les risques que le comportement des personnes détenues fait courir à la sécurité des personnes et au maintien du bon ordre dans l’établissement. Leur nature et leur fréquence sont strictement adaptées à ces nécessités et à la personnalité des personnes détenues. Les fouilles intégrales ne sont possibles que si les fouilles par palpation ou l’utilisation des moyens de détection électronique sont insuffisantes".