Semaine de la vaccination : que faut-il retenir ?

Par 24/04/2015 - 23:23 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:36

La semaine de la vaccination s'achève. L’occasion de faire un point avec le Directeur de l’institut Pasteur de la Guadeloupe, Antoine Talarmin.

    Semaine de la vaccination : que faut-il retenir ?
La semaine de la vaccination se termine. Cependant, que faut-il retenir ? Antoine Talarmin, le Directeur de l'institut Pasteur offre des éléments de réponse.

La population guadeloupénne est-elle bien couverte ?

La population guadeloupéenne et d’une manière générale les départements d’Outremer sont relativement bien couverts. En tout cas pas plus mal couverts... . Les activités de PMI marchent très bien. Et donc les enfants sont bien vaccinés. Ensuite, il y a le relais des médecins et les centres agréés par les centres régionaux de santé.

Tous les enfants sont-ils vaccinés ?

Personnes n’échappent à la vaccination, en tout les cas les trois premiers mois. Après, on voit parfois des carnets qui sont un peu plus mal. Mais, c’est vraiment exceptionnel. En règle général, jusqu’à l’âge de 6 ans les enfants sont très bien vaccinés.

Les vaccins contre l’hépatite B et la tuberculose toujours aussi tabous chez les parents ?

Il y a eu une polémique pendant quelques années concernant le rapport entre la sclérose en plaque et l’hépathite B. Mais, il n’a jamais été démontré que le vaccin contre l’hépathite B augmentait le risque de faire une sclérose en plaque. Il a été peut-être supposé que cela accélérait le processus chez les gens qui devait en faire une. En règle générale, tous les vaccins maintenant sont bien supportés. Celui de la tuberculose fait effectivement un plus de marque que les autres. Son efficacité est discutée. C’est pour cela que la législation est revu pour ce vaccin. Pour tous les autres, elle demeure indispensable.

Ces vaccins sont donc utiles …

Il n’existe pas de vaccins inutiles. Les vaccins imposés ont fait leur preuve d’efficacité.

Adultes, quelle est l’importance des rappels ?

L’épidémiologie de l’étude du tétanos a montré que les personnes qui étaient atteintes en France étaient les femmes âgés et pas les hommes. Cela s'explique parce elles n’avaient pas eu de rappels pendant leur service militaire à l’inverse des hommes. C’est la meilleure preuve que les vaccins à l’âge adulte sont extrêmement importants, puisque l’immunité offerte par un vaccin n’est pas éternelle. Il y a besoin d’injections de rappels pour la maintenir.


Anaëlle Edom et Meven Lemoign