10 ans de réclusion pour les viols sur ses belles-filles il y a 31 ans

Le ministère public représenté par le procureur général en personne, Éric Maurel, avait requis 14 années de réclusion à l'encontre du beau-père. Une peine qui tenait compte de la  gravité des accusations. Les fillettes étaient âgées au moment des faits de 3 à 6 ans pour l'une et de 6 à 9 ans pour l'autre. Les faits s'étaient déroulés dans le milieu familial pendant 3 ans. 

Trois années qui ont « brisé et volé l'enfance des 2 victimes », avait précisé le procureur général lors de son intervention. Les deux sœurs ont attendu d'avoir 20 ans pour la plus jeune et 23 ans pour l'aînée avant de dénoncer les agissements du mari de leur mère. Les plaintes sont donc survenues 14 ans après pour des actes qui avaient débuté il y a 31 ans ! 

« Difficile de juger un homme de 56 ans pour des faits commis alors qu'il n'était âgé que de 25 ans », a reconnu Eric Maurel « mais, pourtant, il faut juger même si ce n'est plus le même individu », a-t-il poursuivi lors de ses réquisitions. 

2h30 de délibéré

Difficile aussi pour un accusé qui n'a pas fait un seul jour de détention depuis tout ce temps-là, qui travaille, s'est remarié depuis 14 ans et s'est réfugié dans la religion de devoir rejoindre ce vendredi soir une cellule de la maison d'arrêt de Basse-Terre, ont défendu ses deux avocats. 

La discussion a dû être vive pour que le délibéré des jurés puisse durer 2h30. De toute évidence, elle a porté sur le quantum de la peine, l'accusé ayant tout reconnu. Il s'était lui-même dépeint comme criminel, expliquant ne pas mériter d'être pardonné.

Au grand soulagement des victimes et du conseil des parties civiles, il a été reconnu coupable et condamné.

Le jury de 5 femmes et 4 hommes a également assorti la peine de 5 années de suivi socio-judiciaire, 5 années de privation de droits civiques et 5 années d''interdiction de travailler avec des enfants. Que ce soit à titre professionnel ou à titre bénévole.