14 ans de réclusion pour le meurtrier mineur de Yohann Equinoxe

Par 26/09/2017 - 21:52 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:25

Au terme de deux longues journées d’audience ponctuées par de nombreux incidents entre avocats et magistrats de la défense, Paul, 15 ans, qui avait asséné 8 coups de couteau au jeune lycéen Yohann Equinoxe, a écopé de 14 ans de réclusion criminelle. Le tribunal pour enfants l’a reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés.

    14 ans de réclusion pour le meurtrier mineur de Yohann Equinoxe

Le mineur poursuivi pour le meurtre de Yohann Equinoxe l’an passé devant le lycée de Baimbridge, a donc écopé de 14 ans de prison ferme avec mise sous écrous. Un jugement intervenu mardi soir 26 septembre après deux jours d’audience tendue, suite à plusieurs incidents relevés, notamment le départ précipité des avocats de la défense suite à une mésentente avec le président de la juridiction, qui aurait laissé apparaitre son émotion à l’écoute des propos bouleversants de la mère de la victime, présente à l’audience.

Au regard de "l’énorme émoi suscité par ce drame" le tribunal a refusé la demande de renvoi au lendemain, formulée par l’avocat commis d’office, désigné dans l’urgence pour pallier la défection de la défense initiale. Le ministère public avait requis 12 ans de réclusion à l’encontre du jeune mineur meurtrier. Des réquisitions qui n’ont pas été suivies par les magistrats du tribunal pour enfants, lesquels ont prononcé une peine sensiblement supérieure, mais bien loin des 20 ans de réclusion qu’encourait l’accusé, avec maintien en détention. Maître Laurent Hatchi avocat appelé à la rescousse dans l’après midi a déploré une telle rapidité. Pour le bâtonnier Bernard Pancrel, en revanche, la justice a fait son travail, ce qui a permis de soulager quelque peu les proches de la victime.

De son côté, Maître patrice Tacita, un des 4 avocats qui avaient quitté l’audience compte bien interjeter appel de ce jugement. Ce qui laisse supposer, à postériori,  que les incidents observés – voire provoqués - auraient pu relever d’une stratégie de la défense. Une « sanction éducative » n’était pas envisageable a tenu à souligner le président, vu la violence et le nombre de coups portés lors de l’agression.