3 homicides en 24 heures, la Justice déplore l'immobilité des témoins

Par 05/02/2016 - 16:56 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:24

Le procureur de la République, les gendarmes et les élus guadeloupéens ont mis en lumière, jeudi, l'impassibilité des témoins lors des trois derniers homicides qui ont eu lieu dans le département. Un comportement puni par la loi.

     3 homicides en 24 heures, la Justice déplore l'immobilité des témoins
Outre la violence excessive et la futilité des mobiles dans les trois derniers homicides qui ont eu lieu en Guadeloupe cette semaine, c'est l'impassibilité des témoins qui a été dénoncé lors d'une rencontre initiée par le procureur de la République, Samuel Finielz le jeudi 4 février 2016.

Concernant l'homicide à proximité d'une supérette à Saint-Claude, les trois témoins ne sont intervenus ni pendant ni après les faits. Un point relevé par les autorités après qu'elles aient eu lecture de la vidéosurveillance du commerce.

Certes, un tel comportement peut traduire un manque de solidarité et de citoyenneté. Mais, il porte surtout atteinte au principe de la non-assistance à personne en danger. Jeudi soir, les témoins de la supérette de Saint-Claude étaient encore en garde à vue.

Selon la loi, la non assistance à personne en danger est passible de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.

Un passant finit par alerter les secours

Le mercredi 03 février 2016, un toxicomane est tué à proximité d'une supérette de Saint-Claude. C'est un passant qui a interpellé les secours 15 minutes à 20 minutes après les faits. Dépêchés sur place, ces derniers n’ont rien pu faire. L'individu est décédé des suites de ses blessures.