Abus sexuels dans l'Eglise : un protocole de "bonne conduite" a été signé

Par 03/02/2023 - 19:22 • Mis à jour le 04/02/2023 - 06:27

En présence du Procureur Général, Eric MAUREL, des deux Procureurs de la République de PAP, Patrick DESJARDINS, et de Basse-Terre Xavier SICOT, un protocole de "bonne conduite" a été signée ce matin. Il va consister à gérer tous les cas de signalement, de plaintes et d'enquêtes afin de trouver des réponses adaptées.

    Abus sexuels dans l'Eglise : un protocole de "bonne conduite" a été signé
Monseigneur David Macaire entouré du Procureur Général et des deux Procureurs de la République de PAP lors de la signature du protocole/ Photo : Pierre Emmanuel

Les Églises des Antilles-Guyane ne sont pas épargnées par les scandales d'abus sexuels. Pour rappel, en Guadeloupe, le premier témoignage de victime avait eu lieu en Février 2020. Par la suite, d'autres personnes s'étaient d'ailleurs manifestées.

Même si jusque là, les cas recensés sont isolés et ne sont pas, pour l'instant, tous arrivés devant une procédure judiciaire, certains "arrangements" sous forme, notamment d'indemnités financières, ont pu parfois été trouvés. C'est pour toutes ces raisons que ce protocole de "bonne conduite" a été signé ce matin.

En effet, il vient renforcer le travail effectué par l’Église au niveau du signalement des cas. Monseigneur David Macaire atteste d'ailleurs que ce travail se poursuivra "sans lâcheté" et salue cette collaboration avec la justice : " Sans lâcheté, ils seront écoutés et sans lâcheté.

On va analyser tous les cas et je remercie la justice de notre pays d'avoir compris ce désir de l’Église et de nous encourager". Outre ce protocole, il ajoute que d'autres dispositifs sont mis en place par l’Église catholique à l'instar des cellules d'écoute, d'une "indemnisation" financière ou encore l'instauration d'une commission.

Retrouvez cet entretien en intégralité ci-dessous :

 

Du côté de la justice, bien que le contexte religieux puisse sembler très délicat, on avoue ne pas faire de différence de traitement entre des cas similaires qui toucheraient ce milieu comme d'autres. Et cela, qu'il s'agisse des victimes que des auteurs présumés. 

Aux parquets de Basse-Terre comme de Pointe-à-Pitre, on sera, là aussi, vigilants et exigeants. Retrouvez l'entretien de Pierre Emmanuel avec les procureurs de Pointe-à-Pitre et de Basse-Terre : 

 

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