Affaire David Vincent : qui sont les accusés ?
La 1ère journée du procès des 4 accusés impliqués dans le braquage mortel d'un chef d'entreprise survenu de nuit au domicile de ce dernier le 16 janvier 2019 à Baie-Mahault, a été consacrée à l'évocation de la personnalité des 4 hommes. 2 jeunes aujourd'hui âgés de 20 ans. Ceux qui se retrouvent co-auteurs du meurtre de David Vincent et 2 plus âgés, de 28 ans, leurs complices. Une présentation qui va se poursuivre avec, cette fois, l'audition des experts qui ont eu à s'entretenir avec les 4 garçons assis dans le box de l'accusation depuis lundi et jusqu'à vendredi.
Depuis lundi, pour la 1ère des 5 journées prévues du procès des 2 braqueurs meurtriers et leurs 2 complices, il ne s'est agi de parler que des accusés. Il en sera encore, probablement le cas ce mardi. Car il faut, aussi, entendre les experts sur la personnalité des 4 hommes qui sont assis dans le box, comprendre les motivations de 2 jeunes de 18 ans qui se sont laissé entraîner par les 2 autres âgés de 26 ans au moment des faits, pour se lancer dans une équipée sauvage, porteurs de deux armes chargées afin d'exercer des violences qui se sont avérées mortelles.
Ce lundi, à les entendre devant la cour, bien coiffés, bien habillés, s’exprimant en bon français, certains auraient pu leur donner le bon dieu sans confession. L’un d’entre eux a évoqué son cursus scolaire jusqu'au BTS qu’il n’a pas obtenu. Comment et pourquoi ont-ils ainsi dévié au point de se retrouver derrière les barreaux, avec un casier judiciaire chargé : 17 mentions pour l'un, 15 pour un autre, 5 pour un troisième. De toute évidence, ce ne sont pas des enfants de chœur.
Étaient-ils tous les 4, et notamment les 2 qui ont pénétré la résidence privée de cette famille paisible, dans leur état normal pour faire preuve d'un tel acharnement à réclamer de l'argent, sans se soucier du corps agonisant sur lequel l'un d'eux venait de tirer à courte distance dans un espace vital du corps ? Une victime que l'un des accusés connaissait pourtant. Comment expliquer et analyser cette indifférence et cette empathie chez certains ? alors que d'autres ont semble-t-il pleinement pris conscience de la gravité des faits ?
