Affaire de Dalciat : le gendarme se défend

Par 24/02/2021 - 11:38 • Mis à jour le 24/02/2021 - 11:42

Ce mardi, le Capitaine Romain Dobritz s'est expliqué. 4 heures durant lesquelles l'officier de gendarmerie a répondu aux nombreuses questions du Président de la cour d'assises, des deux avocats des parties civiles, du Ministère Public et de l'un de ses deux conseils. L'accusé rejette toute erreur et affirme n'avoir réagi que pour sauver sa vie qu'il a estimé menacée. Une version qui ne convient pas aux proches de la victime qui vont s'exprimer ce mercredi au terme d'une troisième et dernière journée d'audience qui s'annonce très longue et décisive.

    Affaire de Dalciat : le gendarme se défend

Le Capitaine Romain Dobritz est un dur à cuire. Lors d'un interrogatoire très serré de 4 heures, mené tant par le Président de la cour d'assises que par les deux avocats des parties civiles et par l'avocate générale, l'officier a été ébranlé, sans jamais pourtant céder. S'il reconnaît être effectivement l'auteur des 7 coups de feu tirés en l'espace de 10 secondes, il nie avoir voulu tuer Yannick Locatelli et rejette la thèse d'un règlement personnel.

L'ex-commandant de la brigade de gendarmerie de Baie-Mahault n'a reconnu aucune erreur de procédure dans le déroulement de l'interpellation de l’homme soupçonné de vols à la roulotte. Des vols sans avoir exercé la violence dont le butin était vraisemblablement dérisoire. Il affirme avoir uniquement voulu stopper le véhicule de la victime et immobiliser cette dernière sans attenter à sa vie. En dépit des deux tirs exercés à un mètre du conducteur qu'il a atteint en plein cœur perforant celui-ci ainsi que le foie et les poumons.

Le Capitaine insiste sur le fait que sa réaction est une réponse à une menace pour sa vie et qu'il a agi en légitime-défense. Néanmoins, les experts ont démontré qu’à aucun moment Yannick Locatelli n'a représenté une menace. L'accusé a précisé que le seul fait d'entendre le vrombissement du moteur de la voiture constituait pour lui un danger imminent qui l'a contraint à se protéger. Mais les experts expliquent que la victime n'a pas cherché à avancer sur l'officier mais bien au contraire serait parti en marche arrière.

Quelle thèse sera retenue ce mercredi soir par la cour d'assises ? Que vont décider les jurés ?

Ce mercredi, la parole sera donnée aux proches de Yannick Locatelli. Une famille qui attend des réponses.

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