Affaire des lampadaires solaires : José Toribio reconnu coupable

Par 26/04/2018 - 14:02 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:39

José Toribio a été reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés dans l'affaire des "lampadaires solaires" du Lamentin et a été condamné ce jeudi à 6 mois de prison avec sursis, 20.000€ amende et 10 ans d'interdiction d'exercer une fonction publique. L'entrepreneur, prévenu également écope de 1 an avec sursis, 30.000€ amende et 10 ans d'interdiction gérer. Les prévenus devront par ailleurs payer solidairement plus d'1,2 million d'euros aux parties civiles telles que la commune.

    Affaire des lampadaires solaires : José Toribio reconnu coupable

Les juges du tribunal correctionnel de Pointe à Pitre ont entièrement suivi les réquisitions du procureur du 1er mars dernier. L'affaire avait été mis en délibéré. Poursuivi pour des faits présumés de détournement, usage de faux et favoritisme, l’ancien maire du Lamentin avait en 2009 attribué un marché public de plus d’1,2 millions d’euros à un entrepreneur local, lui aussi poursuivi, pour l’installation d’une centaine de lampadaires solaires. Du matériel défectueux qui n’a pas tenu, qui aurait creusé encore plus le déficit de la commune. 

Egalement poursuivi pour une atteinte à l’égalité d’accès aux marchés publics, José Toribio s’était défendu en expliquant que la société retenue correspondait. Oui mais, selon ce qui ressort de l’enquête, il n’aurait pas respecté les délais légaux avant de passer commande. Surtout qu’il existerait des relations amicales entre l’intéressé et le responsable de l’entreprise choisie.

"Je n'ai jamais fait de favoritisme"

Sur l’infraction de faux en écriture, comme notamment des procès verbaux de virement ou de livraison, présumés falsifiés, l’ex édile en chef a indiqué qu’il avait fait l’erreur parfois de signer sans regarder ce que lui tendaient ses collaborateurs en mairie. Mais de toute sa carrière politique, il "n’a jamais fait de favoritisme, pourquoi aurait il commencé ce jour là". Ce qui a étonné le parquet, ce sont les lampadaires en question, de fabrication chinoise et qui n’ont jamais réellement fonctionné par la suite. "Comment peut-on accepter pour un si gros montant ?". "J’ai voulu faire dans l’urgence" face à la délinquance a rétorqué le prévenu présent. "Il fallait éclairer la voie (...) je n’ai eu aucune alerte ou observation négative de la part des services de l’Etat en l’espèce" a-t-il ajouté.