Agression homophobe : sept ans de prison ferme

Par 19/02/2019 - 16:52 • Mis à jour le 18/06/2019 - 11:58

Un jeune homme de 18 ans était poursuivi ce mardi en correctionnel, pour avoir volé, puis lardé de coups de couteaux un quinquagénaire, au motif qu’il était homosexuel. Il a été condamné à une peine de 7 ans d’emprisonnement. Les magistrats ont ainsi suivi, en tout point, les réquisitions du ministère public.

    Agression homophobe : sept ans de prison ferme

La première rencontre entre le jeune prévenu, Jason FORSTIN et sa future victime, se produit 8 mois avant les faits, lorsque ce dernier le prend en stop. Ils gardent le contact, par WhatsApp, avant de se voir au domicile du quinquagénaire. A plusieurs reprises, où ils prennent l’habitude de fumer ensemble du cannabis. Le 4 décembre 2017, les choses dérapent. Le jeune adulte s’est rendu chez son hôte, avec une cagoule dissimulée dans sa poche et avec un long couteau en céramique. Il s’enferme dans les toilettes, puis en ressort, lui propose un massage. C’est alors qu’il se déchaîne, en l’agressant tout en disant « Je vais te tuer, toi et tous les « makoumés », je n’aime pas les homosexuels ». Il lui assène alors 33 coups de couteau avant de s’enfuir.

Sans pitié et sans remords

A la barre ce mardi matin, c’est sans remords qu’il confirme la raison de son geste. « Je me suis énervé car je ne supporte pas l’homosexualité » explique t-il. La présidente d’audience s’inquiète de sa méthode : "C’est vous qui avez provoqué une éventuelle proposition, par un massage. Et c’est vous qui vous acharnez par la suite. C’est inquiétant !" lance-t-elle. La victime, elle, le qualifie de prédateur, qui avait tout préparé. L’avocat de la partie civile plaidant que son client à reçu 33 coups de couteaux parce qu’il était homosexuel, seule raison de ce déchaînement de violence.  

Le ministère public requière 7 ans

Dans ses réquisitions, souhaitant que la peine demandée, 7 ans d’emprisonnement, ait valeur d’exemple, le procureur revenait sur ces faits innommables, soulignant que l’on ne pouvait pas comprendre ce qui lui est passé par la tête pour en venir à une telle haine. L’avocate du jeune prévenu se lance alors dans une plaidoirie pour tenter d’inverser les rôles. Elle prête des intentions à la victime. Après en avoir délibéré en début d’après-midi, les trois juges ont suivi en tout point les réquisitions, condamnant Jason FORSTIN à 7 ans d’emprisonnement, justifiant même ce jugement par l’accumulation de circonstances aggravantes, comme celle d’avoir revendiqué son geste par sa haine des homosexuels.