Armé et révolté, il bloque à lui seul toute la circulation

Par 01/05/2019 - 06:57 • Mis à jour le 18/06/2019 - 11:47

Lundi dernier, un jeune majeur avait semé la panique sur un rond point de Sainte-Anne, bloquant la circulation avec des poubelles et forçant les automobilistes à faire demi-tour sous la menace d’un sabre. Un accrochage sur la route était à la base de sa colère, qui s’est poursuivie mardi en audience correctionnelle. Malgré un mandat de dépôt requis par le procureur, le mis en cause a écopé de 900€ euros d’amende.

    Armé et révolté, il bloque à lui seul toute la circulation

Avant même le début de l’audience, le prévenu de 21 ans dans son box, s’est lancé dans des discours improvisés sur l’esclavage, l’oppression, la colonisation… Une attitude repérée par le ministère public, qui a noté son tempérament quelque peu colérique. Une fois les débats lancés, le jeune homme a refusé de s’expliquer, indiquant simplement que Nelson Mandela a fait de la prison, et qu’il est prêt à y aller aussi. Les faits sont loins d'être comparables.

Il s'en prend aux automobilistes 

Lundi dernier en milieu de journée, un de ses amis ivre et titubant sur la chaussée se fait heurter par un automobiliste qui prend la fuite. Très remonté par cet incident pourtant sans gravités, le prévenu décide de bloquer toute la circulation dans un rond point, menaçant les usagers qui tentent de passer avec son coutelas. Les gendarmes ont du faire usage de la force pour tenter de raisonner l’individu.

Bloquer la route : une tradition locale pour la défense 

Présenté en comparution immédiate, l’intéressé ne s’est pas calmé. La présidente à dû le faire reconduire en geôle du tribunal ce afin de retrouver un peu de sérénité. L’avocat de la défense, a décrit un jeune travailleur, qui se lève tôt le matin pour couper des cocos, mais qui malheureusement consomme du cannabis depuis longtemps. De plus, le "blocage est une tradition locale" qu’il a simplement tenté de reproduire pour exprimer son mécontentement, a-t-il ajouté. Face à des "propos délirants", le procureur à requis 3 mois ferme, mais les juges ont plutôt opté pour 90 jours amende à 10€, soit 900€ au total sinon direction la case prison.