Assises : 15 ans de réclusion criminelle pour Yannis Talbot

Les jurés ont suivi partiellement les réquisitions de l'avocate générale qui avait réclamé une peine de 18 à 20 ans. La peine a été assortie de 5 années d'interdiction de détention et de port d'arme, de 10 ans de privation de droits civiques.  

Un verdict obtenu par au moins 7 voix sur 9 pour chacune des 3 questions qui portaient sur le vol perpétré, les violences exercées et la mort entraînée. 

Pour rappel, dans la nuit du 2 au 3 janvier 2022 sur le boulevard maritime de Basse-Terre, il avait enlevé la vie à Loic Faleme, lui tirant à bout portant une balle en plein thorax pour lui voler sa chaîne de cou.

Le jury a tenu compte du choix de l'accusé de finir par reconnaître les faits au regard des preuves irréfutables consignées dans le dossier. Des aveux de l'accusé qui lui ont permis de revoir sa position et ses arguments de défense en optant pour une cohérence évidente. 

La cour a également pris en considération les conclusions de l'autopsie, les rapports des experts en balistique et médecin légiste de même que les dépositions de plusieurs témoins.

Une peine réfléchie

Sur le quantum de la peine, le jury a retenu le jeune âge du condamné, les avis des experts qui ont conclu à la faculté de Yannis Talbot de pouvoir se  réinsérer - ce qui reste son désir - son positionnement par rapport aux faits mais également de son casier qui comporte 6 mentions dont plusieurs de niveau criminel. 

Un verdict qui semblait à l'issue de l'audience satisfaire le bâtonnier Roland Ezélin et les parties civiles qui ne réclamaient pas vengeance mais justice. 

Tout comme pour la défense avec maître Lorenza Bourjac, qui avait plaidé que l'accusé ne soit pas noyé dans une spirale dont il souhaitait sortir.

Il s'agissait de lui donner la possibilité de pouvoir croire enfin dans une société qui l'aurait beaucoup et longtemps rejeté et poussé dans une violence qu'il n'a pas su ni maîtriser, ni canaliser.