Assises : les analyses glaçantes des experts sur le meurtre commis devant un collège du Moule en 2019

Par 26/09/2022 - 15:00 • Mis à jour le 26/09/2022 - 17:06

1ère matinée d'audience sur l'affaire d'assassinat devant un collège du Moule. Les analyses sont difficiles à entendre pour la famille de la victime.

    Assises : les analyses glaçantes des experts sur le meurtre commis devant un collège du Moule en 2019

Ce lundi (26 septembre 2022) a eu lieu la première matinée d'audience dans l'affaire d'assassinat jugée jusqu'à mercredi devant la cour d'assises.

Une difficile et cruelle matinée dès l'ouverture du procès de Sloan Ransy, âgé de 22 ans et qui en avait 19 au moment des faits, ce fameux 13 mai 2019. L'audition de l'expert médecin légiste et de l'expert en balistique étaient pénibles à entendre. Des analyses scientifiques implacables ont été données face à la dangerosité de l'arme et du projectile qui ont été utilisés. A savoir un fusil de chasse armé d'une chevrotine capable de tuer un sanglier à 40 mètres et d'occasionner de lourds dégâts jusqu'à 640 mètres de distance.

Des expertises difficiles à entendre 


Le jeune, Modestre Sainte-Marie a été abattu de face, par un tir en plein thorax, à 4 mètres de distance, occasionnant des dégâts monstrueux. Le foie explosé, le circuit sanguin en fuite totale, l'ouverture d'abdomen irréparable, la chirurgie de sauvetage désespérée. La jeune victime de 16 ans et 4 mois à l'époque a été vidée de son sang. Tous les vaisseaux sanguins ont éclaté. Il était irrécupérable malgré sa prise en charge rapide par les secours. 
Les récits des deux experts font mal et ils s'excusent auprès des proches de la victime qui sont présents à l'audience, les uns serrés contre les autres, à se tenir et se soutenir face à cette tragédie aux conséquences irréversibles.  
L'enquêteur qui est intervenu ensuite a eu beau dire que l'accusé était profondément affecté par son geste et qu'il regrettait d'avoir tué celui qu'il considérait comme un ami, ses propos apaisants et pleins d'espoir faisaient plus penser à des termes d'avocat de la défense n'ont fait qu'accentuer la peine et la souffrance ressenties par des parties civiles effondrées qui n'ont toujours pas accepté ni compris ce qui est arrivé à leur fils ou leur frère. 

D'ici à mercredi, on peut s'attendre à trois journées très lourdes et remplies de gravité. 

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