Assises : les réquisitions sont tombées dans le procès des deux frères

Par 21/03/2018 - 12:44 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:48

Dans le procès des deux frères appartenant à "Section Kriminel", pour des faits remontant au 10 mai 2015 dans un complexe hôtelier de Ste Anne, l'avocat général a requis 15 ans de réclusion criminelle. Il a par ailleurs demandé de requalifier en tentative de meurtre pour Jean NICOLIN et 1 an d'emprisonnement pour son grand frère, Josué DAUFOUR.

    Assises : les réquisitions sont tombées dans le procès des deux frères

En requérant 15 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Jean NICOLIN et 1 an pour son frère, Josué DAUFOUR, l'avocat général a voulu marquer, d'une part, la différence qu'il y avait dans l'implication de chacun des deux accusés et d'autre part, la gravité qui pouvait être rapportée à chacun des faits commis.

Le Ministère Public n'a pas retenu la préméditation comme le préconisait l'accusation, mais la tentative d'homicide pour le cadet des deux frères. Pour l'aîné, il a relativisé sa participation en reconnaissant, notamment le fait qu'il avait été lui-même blessé dans la rixe lorsqu'il avait voulu s'interposer dans la bagarre.

Deux cas de figures différents matérialisés par un degré de participation beaucoup plus prononcé pour Jean NICOLIN qui avait commis l'impudence de venir armé à la fête, d'avoir camouflé son arme dans son véhicule et de l'avoir utilisé aveuglément en tirant par au moins 4 fois, atteignant donc une victime innocente de 4 balles.

La défense minimise le geste

Un enclenchement rapide et précipité, qui s'il ne confirme pas l'acte prémédité, selon l'avocat général, Albert CANTINOL, dénote tout de même l'intention d'homicide caractérisé par le nombre de coups de feu tirés, leur précision et la dangerosité de l'arme utilisée.

Verdict ce soir 

Le procès se poursuit cet après-midi avec la dernière plaidoirie de la défense; celle de Jean NICOLIN. Après maître Alfred JEAN-MARIE qui défend Josué DAUFOUR, ce sera au tour de maître Jeanne-Hortense LOUIS de tenter de redresser une situation relativement compliquée pour essayer d'amoindrir la peine requise.