Assises : une matinée d'audience peu à l'avantage de Benoît WILLIAM

Par 09/11/2017 - 11:18 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:17

Le procès, pour meurtre, de Benoît WILLIAM, s'est ouvert, ce jeudi matin, devant la cour d'assises de Basse-Terre. Il est reproché à ce jeune de Saint-Claude, âgé de 25 ans, d'avoir frappé, à 8 reprises, à l'aide d'une arme blanche, Tony ISSORAT, un déficient mental, âgé de 50 ans. Ce matin les débats ont débuté avec l'audition du Directeur d'enquête et celles de témoins de moralité.

    Assises : une matinée d'audience peu à l'avantage de Benoît WILLIAM

Benoit WILLIAM a pris la parole ce matin, pour parler de lui. Scolarité moyenne, sans qualification. Pas de travail. 18 mois à l'armée pour suivre une formation qui va mal se passer puisqu'il va être confronté à du trafic de stups et une affaire d'arme et de munitions.

Père d'un enfant d'un an, il est séparé de la mère de son fils et passe beaucoup de temps dans la rue. Il consomme des stupéfiants depuis l'âge de 12 ans. Une consommation fruit de sa semence qui lui rapporte des sous pour boire et manger.

"J'ai déconné" !

Lors de l'audience il a reconnu que le jour des faits il avait "déconné". Il ne se reconnaît pourtant pas de défaut et estime que s'il ne travaille pas, ce serait parce qu'il n'y aurait pas de boulot en Guadeloupe. Difficile de s'étendre sur lui, le garçon semble, à 24 ans, déjà blasé de la vie. Même pour répondre aux questions de son avocat qui le défend et essaye de l'aider, il se montre très imprécis, très distant. Il n'a peut-être pas encore mesuré la gravité des faits pour lesquels il est poursuivi et la lourde peine qu'il encoure. Les proches de la victime comme les quelques personnes présentes dans la salle d'audience sont surpris du comportement d'un accusé qui joue complètement en sa défaveur.