Braquage du U Express: l'auteur écope de 10 ans

Par 22/06/2017 - 10:02 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:46

10 années de prison ! Une peine plutôt rare en correctionnelle. Souvenez-vous, le magasin Super U de Morne à l'eau avait été ciblé par des braqueurs l'année dernière à la même époque. Les forces de l'ordre, pensant à une prise d'otages, avaient bouclé le secteur. Après une longue enquête, deux suspects ont été interpellés en début de ce mois de juin par les gendarmes. Présentés en comparution immédiate, l'un a été relaxé car son implication n'a pas pu être démontrée. Quant au second, le chef de la bande très virulent à la barre, il a écopé de 10 ans.

    Braquage du U Express: l'auteur écope de 10 ans

Un traumatisant braquage survenu le dimanche 5 juin 2016. Le U Express avait vu débarquer des individus armés, à bord d’une voiture volée. Des faits qui se sont produits vers 13h à la fermeture. Un important dispositif avait été déployé à l’époque, car beaucoup croyaient que des otages étaient retenus à l’intérieur. Les auteurs avaient en réalité pris la fuite par derrière, abandonnant dans la précipitation le butin tout juste récupéré dans le coffre fort. A peu près 8300€.

Grace à des empreintes ADN un suspect a finalement été identifié en début de ce mois. Un de ses complices présumés l’a été après analyse de la téléphonie. Suite à un premier renvoi, l’affaire a été jugée hier mercredi. Deux individus âgés d’une vingtaine d’années étaient escortés dont le meneur de la bande, Sharkim Henderson qui a tout avoué mais il a fait preuve d’une extrême arrogance à la barre, usant de vulgarité, il n’a pas hésité à injurier le tribunal à 4 reprises, des outrages qui l’ont conduit en geôle d’attente le temps des débats.

Son acolyte plus calme mais assez décontracté tout de même, est resté pour la suite de l’audience. Faute de preuve accablante, il a été relaxé contrairement à son ami d’enfance, l’instigateur de l’attaque, qui a écopé à son retour en salle pour le délibéré, de 10 ans de prison ferme avec maintient en détention alors que le parquet avait requis 7 ans. On peut penser que son attitude méprisante a joué pour beaucoup dans cette décision plutôt rare en correctionnelle.