Cancan et Manco face à la cour d'assises de Basse-Terre

Par 26/02/2018 - 17:29 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:54

Le procès pour meurtre de Liverstone CANCAN et Ludovic MANCO s'est ouvert ce lundi après-midi devant la cour d'assises de Basse-Terre. Les deux accusés qui comparaissent libres doivent répondre de la mort de Fabriano LEBORGNE, tué de plusieurs coups de couteau dont deux mortels. Une altercation survenue dans la nuit du 20 avril 2013 aux Abymes, après de multiples affrontements et des menaces avec armes entre les différents protagonistes.

    Cancan et Manco face à la cour d'assises de Basse-Terre

Va-t-on vers un double acquittement ? C'est ce que la triple défense des deux accusés va tenter d'obtenir. Pas évident puisqu'un homme a perdu la vie, frappé de 12 coups de couteau dont 2 mortels. Pourtant, selon certains témoignages, la victime serait à l'origine de la rixe et serait la personne porteuse du couteau avec lequel elle allait ensuite être tuée. L'avocat de Ludovic MANCO, l'auteur des coups de couteau, Maître Patrick EROSIE, entend défendre la légitime-défense, au mieux, et des violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner, au pire. Maître Ernest DANINTHE et Maître Ericka EDWIGE, entendent eux, plaider l'acquittement par le simple fait que pour eux, leur client, Liverstone CANCAN n'a rien fait. Des positions que ne partagent pas les parties civiles, le bâtonnier Socrate TACITA et Maîtres Nicole COTELLON et Rony RACON.

Les faits se sont produits devant plusieurs témoins 

Les auditions ont eu lieu cet après-midi, elles sont  importantes. Les avocats insistent dans leurs questions pour connaître avec précision la chronologie des faits. Une chronologie qui détermine des comportements qui se traduisent par la gravité des évènements. Planches photographiques à l'appui, le moindre détail est évoqué. L'emplacement des uns et des autres, l'éclairage des lampadaires ce soir là, la position de la voiture qui a heurté la victime, l'arme du crime, les mots prononcés, les réactions qui ont suivies... 

On n'est qu'au début d'un procès prévu pour s'étendre jusqu'à mercredi et dans lequel les mots comme les gestes auront une importance capitale.