Condamné à 10 mois pour détention d'images pédopornographiques

Par 28/01/2023 - 10:20 • Mis à jour le 29/01/2023 - 10:49

Un père de famille a été condamné pour détention et consultation d'images pédopornographiques. Des faits qu'il a toujours nié en bloc. Son avocat a soulevé plusieurs doutes sur l'identification informatique.

    Condamné à 10 mois pour détention d'images pédopornographiques

L'homme était poursuivi pour importation, détention et consultation d’images pédopornographiques. Ce quinquagénaire devait s’expliquer devant le tribunal correctionnel pointois. L'affaire était remontée à la justice après l'enquête d'un centre Européen de surveillance en lien avec les services spécialisés Américains.

Son adresse informatique avait été pistée, permettant de le localiser l'an dernier. En février 2022, des enquêteurs spécialisés étaient venus spécialement en Guadeloupe pour l’interpeller, une première chez nous.

C'est en analysant l’adresse IP, propre à chaque utilisateur internet, que les enquêteurs étaient remonté jusqu’à ce père de famille de 51 ans vivant au Gosier.

Au total, une vingtaine de fichiers des plus sordides, montrant des viols de garçonnets, parfois âgés de seulement 3 à 5 ans avaient été découvert en sa possession. Des contenus illégaux, disponibles sur le Darknet, la face cachée du web et utilisée par les pirates et trafiquants en tout genre. 

Lors des perquisitions, un ordinateur avait été saisi. Les images quant à elles seraient issues d’échange Peer-to-Peer.

Déni total

À la barre comme lors de sa garde à vue, le prévenu a nié en bloc. Il n’a jamais téléchargé ce genre de documents et n'a jamais compris comment ils ont atterri dans ses dossiers. Ajoutant face aux magistrats qu'étant père lui-même, il n’aurait jamais gardé ces éléments sur son bureau.

Dans ses propos, le prévenu a évoqué son fils, Geek de 16 ans, passionné de jeux vidéo, qui possède des logiciels spéciaux et utiliserait parfois son ordinateur. Mais pour lui, sa responsabilité dans cette affaire est peu probable.

Pour le parquet qui a relevé ce déni total, il s'agit d'une posture courante dans ce genre d’affaire. Le ministère public avait donc requis 2 ans de prison ferme avec un placement sous les radars de la Justice.

Mais le tribunal a aussi entendu la plaidoirie de Maître Olivier Chipan, l'avocat de la défense. Ce dernier a émis de sérieux doutes sur l’identification informatique de son client et d'autres éléments d’enquête.

Les juges ont donc opté pour une condamnation à 10 mois avec sursis probatoire pendant 2 ans.

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