Condamné pour incitation au terrorisme

Par 05/03/2015 - 15:22 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:39

Un lamentinois de 24 ans, agent technique municipal, a écopé de 40 heures de travaux d'intérêt général pour avoir juste après les attentats de Paris en janvier, fait circuler, par SMS et réseaux sociaux, un message incitant au terrorisme. Aucunement islamiste, le prévenu décrit comme un plaisantin par ses proches, voulait juste faire une blague, on peut dire, de très mauvais goût et condamnable.

    Condamné pour incitation au terrorisme
Un blague de très mauvais goût. Le 17 janvier dernier, un message sensible est intercepté par les autorités alors en plan vigipirate. Il dit en l’espèce « j’appelle tous mes frères guadeloupéens à tuer des hommes de loi et des civils. En solidarité aux frères parisiens. Et ce au nom d’Allah ». Un texte diffusé via les réseaux sociaux notamment Watsapp. Sauf qu’un des destinataires, membre du RSMA en parle à son supérieur. Une enquête de gendarmerie et alors diligentée. Après investigation, on retrouve l’auteur du communiqué, il s’agit d’un lamentinois de 24 ans, agent technique municipal, qui aurait fait ça pour rigoler. Sa compagne étant elle-même agent de police, le caractère du message étant inapproprié en de telles circonstances.

Des vidéos retrouvées sur l'ordinateur

Lors de perquisitions sur les ordinateurs du suspect, les gendarmes retrouvent des vidéos islamistes, exécutions, décapitations en tout genre. Mais le prévenu s’est défendu en prétextant le caractère humoristique de la chose. Lui n’est même pas musulman, il voulait juste faire une blague à son entourage virtuel, sauf que ses propos ont été partagés à tout va. Une attitude suspecte et dangereuse, le substitut olivier Dabin, formé à l'anti-terrorisme, s’est adressé à la mère du prévenu après audience afin d’attirer son attention. Souvent, les parents de djihadistes ne le savent pas, mais leurs fils se retrouvent quelquefois enrôlés via cette propagande, aux premiers abords inoffensive, mais qui peut finalement se concrétiser à des milliers de kilomètres des zones conflits.