Cour Criminelle : 8 ans prononcés contre Yves Joseph

Par 21/03/2022 - 23:32 • Mis à jour le 21/03/2022 - 23:33

Dans le procès pour violence avec arme ayant entrainé la mort sans intention de la donner, jugé depuis ce lundi matin, devant la Cour Criminelle Départementale, le verdict est tombé hier soir au terme d'une journée d'audience rondement menée. Yves JOSEPH a été reconnu coupable et condamné à la peine de 8 années d'emprisonnement.

    Cour Criminelle : 8 ans prononcés contre Yves Joseph

Yves JOSEPH a été reconnu coupable de violence avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner et condamner à la peine de 8 années d'emprisonnement. Libre sous contrôle judiciaire depuis le 26 novembre 2021, après 22 mois de détention provisoire, celui qui a causé la mort de Jean-Philippe ICHECK, le 25 janvier 2020 est retourné en prison depuis ce lundi soir. Les 5 magistrats professionnels de la Cour Criminelle Départementale ont répondu "OUI" aux 3 questions.

Elles portaient sur les violences, sur leurs conséquences et sur l'utilisation d'une arme à feu. Un pistolet que l'accusé s'était procuré sur le marché du trafic illégal d'arme qui un soir de dispute l'a conduit à s'en servir à ses dépens alors que jusque là, il menait une vie tranquille, sans histoire. Maître Clémentine PLAGNOL, pour les parties civiles, avait demandé à ce que la justice reconnaisse la responsabilité de l'accusé et la gravité de la décision qu'il avait prise le soir des faits de tirer à 3 reprises avec une arme chargée de 7 projectiles pour une banale disparition de vélo pour laquelle  on n'a jamais su véritablement si c'était effectivement la victime qui en était l'auteur.

Le Ministère Public représenté par l'Avocate Générale Élodie ROUCHOUSE requérait 10 ans de réclusion estimant difficile de solliciter moins en dépit d'une personnalité jusque là irréprochable d'un jeune accusé  qui n'aurait jamais dû se doter d'une arme à feu. Mais la dangerosité de cette arme, la répétition des tirs, la proximité du dernier coup de feu de face et dans un espace vital du corps étaient suffisamment éloquents pour condamner des actes volontaires même si l'intention de tuer n'y était pas.

Maitre Gladys DEMOCRITE, pour la défense, a tout tenté ensuite pour atténuer cette peine et essayer d'obtenir un maintien en liberté de son client. Évoquant notamment un parcours correct avant cette date du 25 janvier 2020, le fait aussi que depuis sa sortie de prison, Yves JOSEPH avait trouvé du travail et que sa compagne attendait un enfant. Autant d'éléments qui ont été probablement pris en considération par le jury mais qui n'ont pas conduit celui ci à  oublier, également, qu'un homme était mort et que cette mort ne pouvait en aucune façon se justifier 

 

 

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