Cour criminelle départementale : jugée pour avoir rendu son compagnon quasi aveugle
La Cour criminelle départementale est sollicitée ce lundi (27 mars) pour juger une affaire de violence suivie de mutilation ou d'infirmité permanente. Laurette Teillard comparaît pour des violences ayant entraîné une cécité totale et partielle chez son conjoint. Des faits qui remontent à 16 ans.
Laurette Teillard était mariée à Élange Théodule depuis 12 ans. Ils étaient parents de 3 filles. Mais, depuis environ un an avant les faits, leur couple battait de l'aile. Le 29 juillet 2007 à leur domicile de Saint-Martin où ils vivaient depuis leur retour de l'Hexagone, les disputes étaient régulière, au point d'en arriver aux mains et de se frapper. Des échanges de coups qui pouvaient se produire en présence des enfants.
Au-delà de cette violence physique, la femme reprochait, aussi, une relation adultère présumée à son mari. Le jour des faits, elle a traduit sa jalousie et sa répondre aux violences reçues par un acte de représailles en jetant au visage de son conjoint un produit corrosif, de l'alcali. Cette action entraînait, chez son conjoint, la perte totale de son oeil droit et endommageait très sérieusement celle de son oeil gauche.
Plainte tardive mais séquelles à vie
Les différentes opérations de greffe de la cornée réalisées se sont toutes soldées par un échec. Y compris les soins suivis dans l'Hexagone.
Son dépôt de plainte tardif remonte au 16 avril 2016, soit 9 ans après les faits. Peut-être avait-il l'espoir de retrouver la vue et de reprendre une vie normale ? Il n'en a rien été tout comme, semble t-il, et son épouse n'aurait pas pris véritablement conscience de la gravité de son geste au point de négliger son mari.
C'est donc un contexte familial tendu, entre alcool et violences conjugales, qui a pris une tournure dramatique il y a 16 ans qui conduit à ce procès. Il s'ouvre aujourd'hui devant la cour criminelle départementale.
