Cour d'Assises : le procès pour meurtre se poursuit

Par 19/10/2021 - 09:55

Lundi s'est ouvert devant la cour d'assises de Basse-Terre le procès d'un ressortissant dominiquais poursuivi pour meurtre. Il est reproché à Kent AMANTRADING d'avoir frappé de un ou plusieurs coups de couteau un de ses compatriotes, qui venait semble t-il de lui dérober la somme de 1.000 euros que l'accusé envisageait de remettre à son oncle pour l'organisation des funérailles d'un proche à la Dominique. Le verdict est attendu ce mardi soir. 

    Cour d'Assises : le procès pour meurtre se poursuit
Kent AMANTRADING n'est pas un inconnu de la justice. Il pourrait même être considéré comme un familier. 6 fois condamnés pour des faits de vols, notamment; parfois avec violence, y compris avec arme; détention offre ou cession de stupéfiants. 
 
Celui qui dit vivre en Guadeloupe depuis plus de 30 ans et qui est aujourd'hui âgé de 53 ans, est aussi un habitué des expulsions pour avoir été interdit du territoire à plusieurs reprises. Au moment des faits, il était comme dans d'autres cas en situation irrégulière. Son statut vient soulever le respect de l'application de ce type d'interdictions qui manifestement laisse apparaître des failles. 
 
Parents décédés, membre d'une famille plurielle composée de 6 autres frères et 3 soeurs, qui a aussi perdu le beau-père, il a fait le choix de vivre en Guadeloupe où il a eu 3 enfants de 2 liens différents. Il est connu comme travailleur pour avoir notamment obtenu 2 diplômes dans la menuiserie et vit en concubinage depuis 1 an avec une 3e compagne qu'il connaît depuis 15 ans. 
 
L'homme vit de jobs et consomme du cannabis a connu quelques déboires qui l'ont conduits à être victime de violence avec arme à 3 reprises. Une balle de fusil dans le dos, un coup de pic par une femme et une bouteille cassée sur la tête par un autre individu. 
 
Kent AMANTRADING sera fixé sur son sort aujourd'hui, au terme de la 2e et dernière journée de son procès. L'accusé a nié l'acte volontaire de tuer et défendu la thèse de la réaction face à une agression armée. Au contraire de l'accusation et de la partie civile qui sont convaincues qu'il s'agit d'un meurtre. 3 hypothèses se dégagent de cette première journée d'audience : celle de l'homicide volontaire, celle des coups mortels et celle de la légitime défense. 3 thèses diamétralement opposées comme le démontre la réaction de la partie civile comme celle de la défense.
 
Écoutons tout d'abord maître Pascal BICHARA-JABBOUR qui défend les proches de la victime :
 
u côté de la défense, on est farouchement opposé à cette thèse de meurtre. Maître Laurent HATCHI :
 

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