De la prison ferme et du sursis révoqué pour des actes de violence armée au carnaval
Un Capesterrien de 21 ans a été condamné à 4 ans de prison ferme ainsi qu'à la révocation de deux peines de sursis pour avoir blessé par balle une autre jeune homme lors d'une soirée à la fin du mois de février.
Le tribunal judiciaire de Basse-Terre s'est montré impitoyable ce mardi soir en suivant les réquisitions du Procureur de la République qui a obtenu l'intégralité des sanctions requises pour des faits de violence avec arme perpétrés durant le mardi gras de l'an dernier à Capesterre Belle-Eau. A peine 21 ans et pourtant déjà un casier judiciaire qui en dit long sur ce jeune capesterrien qui ce 27 février 2022 s'est invité armé dans une soirée carnavalesque interdite pour faire feu et blesser sérieusement un jeune qui n'était pourtant pas visé par le tir et qui à quelques centimètres près aurait pu perdre la vie. La balle l'atteignant à la cuisse à proximité de l'artère fémorale.
Ce mardi après-midi, il est venu raconter au tribunal que c'est un de ses proches qui était poursuivi par le prévenu qui a eu du mal à expliquer son comportement violent qui aurait pu le conduire devant une cour d'assises si la première qualification retenue de tentative d'homicide avait été validée.
Règlement de compte
Un règlement de compte entre bandes rivales de deux quartiers de Capesterre Belle-Eau qui se règle à coups de feu. La seule réponse que ces jeunes utilisent pour justifier un territoire, un marché, un trafic ou un gain. Comme dans les films sauf que là on est confronté à une triste réalité a reconnu le Procureur de la République qui a fustigé sévèrement ce jeune tombé dans l'oisiveté et la délinquance dès l'enfance pour avoir déjà été condamné sérieusement par le tribunal pour enfant et qui se retrouvait là en état de récidive avec une peine maximale encourue de 14 années de prison.
Une leçon que ce jeune n'a pas manifestement retenue pour écoper 4 années ferme de prison et se voir révoquer deux sursis : Un de 1 an et un autre de 2 mois qui viennent s'ajouter à la peine initiale. Soit en tout 5 ans et 2 mois.
Tout cela en présence de ses proches et amis présents dans la salle d'audience dont certains se font fait sermonner par le Procureur Xavier Sicot qui les a pris en flagrant délit de prises de photos et de captation de vidéos et les à contraint à les effacer.
Le Procureur de reconnaître à la fin de l'audience que l'on venait de vivre avec ce procès d'un cas typique de ce qui se développe de plus en plus en Guadeloupe et que ces jeunes n'étaient pas les seuls responsables d'une telle situation qui peut prendre des proportions dramatiques comme régulièrement des événements majeurs viennent nous le rappeler avec la mort au bout. La mort par arme à feu.
