De la viande avariée chez le boucher

Par 11/09/2015 - 16:07 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:31

Le propriétaire d'une boucherie de Le Boyer à Sainte-Rose devait s'expliquer ce jeudi devant la Justice. Lors d'une opération de contrôle fin juillet, les autorités avaient découvert plusieurs dizaines de kilos de viande impropre à la consommation, voir putréfiée. Un état d'insalubrité tel que les agents eux même ont été pris à la gorge en découvrant la cuisine. Le tribunal, tenant compte des explications du gérant, a mis en suspend la décision jusqu'au 25 février, l'artisan doit apporter les preuves de sa bonne foi.

    De la viande avariée chez le boucher
Viande de bœuf avariée avec des moisissures, saucisses pourries, porc verdâtre et jambons périmés depuis 2010 ! Voilà ce qu’ont découvert les inspecteurs dans l’arrière boutique. Une descente en présence de gendarmes cette fois ci puisque lors d’une précédente visite, le boucher s’était opposé au contrôleur, on comprend mieux pourquoi. Au total, ce sont près de 40 kilos de denrées qui ont été saisies, dans un état plus que répugnant. La majeure partie n’avait aucun document permettant l’identification ou la traçabilité. Poursuivi pour obstacle aux vérifications sanitaires, production et détention de produits dépassés, le professionnel, devait s’expliquer, ce qu’il a eu du mal à faire.

Techniques de salaison?

Il a parlé de méthodes de "salaisons, de séchage et de déchets pour son cochon" pour le reste. Dur à croire, quand on sait que l’odeur de putréfaction a saisi les agents dès leur entrée. Des conditions insalubres, une température ambiante de stockage, bref, de quoi, tomber malade. "En 7 ans d’activité, aucun clients n’a eu d’intoxication" a prétexté le prévenu. Il a affirmé avec conviction, que des travaux de mise aux normes ont depuis été réalisés. Le procureur est resté septique: « vous êtes dangereux ! » a-t-il déclaré avant de requérir 3 mois avec sursis. Le tribunal a prononcé un ajournement simple de la décision au 25 février, c'est-à-dire que dans le meilleur des cas, l’intéressé écopera d’amendes pour les infractions constatées, au pire, s’il ne ramène pas les preuves de sa conformité, une interdiction d’exercer pourra être prononcée en supplément.

Rinsy Xieng