Deux policiers poursuivis pour violences et faux dans un procès-verbal

Par 13/03/2024 - 08:00 • Mis à jour le 13/03/2024 - 19:35

Deux policiers nationaux de Pointe-à-Pitre étaient poursuivis ce mardi (12 mars) à la barre correctionnelle, l’un pour violences par dépositaires de l’autorité publique et l’autre pour faux dans un procès verbal. Le délibéré sera rendu le 14 mai prochain.

    Deux policiers poursuivis pour violences et faux dans un procès-verbal

Dans la nuit du 9 au 10 octobre 2022, une patrouille prend en chasse un véhicule qui vient de commettre un refus d’obtempérer et pour cause, l'automobiliste détient des stupéfiants. Après une intense et dangereuse course poursuite à travers la ville, les occupants sont finalement interceptés du côté de Bergevin. Non sans mal puisqu'ils emboutissent une autre voiture venue en renfort.

Des violences présumées 

Deux des premiers policiers poursuivants se précipitent alors de chaque côté pour interpeller les suspects. Le passager est sorti de force, il aurait ensuite reçu des coups au sol, l’examen médical prodigué a fait état de 2 jours d’ITT. Il était présent sur le banc des parties civiles à l'audience. Des violences réfutées par l’agent en question, si elles existent, il ne l’aurait pas fait volontairement mais dans le feu de l’action face à une éventuelle résistance. 

Un compte rendu incomplet 

Une fois de retour au commissariat, son chef d’équipe censé rédiger le compte-rendu, omet de signaler ces faits. Il a expliqué aux juges ne pas avoir vu la scène, il était lui-même occupé avec le conducteur fuyard. Personne ne serait venu lui rapporter de tels gestes, il l’ignorait donc. Sauf que l’intervention des pompiers aurait dû l’interpeller, il ne s’est pas posé de question s’est intrigué le Parquet. 

Mise en délibéré de la décision 

Un procès-verbal à priori falsifié et donc une altération présumée de la vérité. Son collège soupçonné de brutalité l’a contresigné, d’où des poursuites aussi pour complicité de faux. 8 mois fermes aménageables (pour les violences) et 6 mois avec sursis (pour le faux administratif) ont été requis, plus des interdictions d’exercer de 5 ans et 3 mois. Maître Sandra Adonis et Maître Olivier Chipan, pour la défense, ont eux plaidé la relaxe totale car ce dossier ne tiendrait pas la route. Le délibéré est attendu le 14 mai prochain.

 

 

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