Deux surveillants pénitentiaires violemment agressés par un détenu
Nous vous en parlions le jour de Noël, un détenu avait grièvement blessé deux surveillants pénitentiaires de Fond Sarail, en leur assénant notamment des coups de pic artisanal et en arrachant l’oreille d’un. Le mis en cause qui souffre de pathologies mentales refusait ce jour là de réintégrer sa cellule. Des renforts avaient dû intervenir pour extirper les agents victimes. Jugé en comparution immédiate ce vendredi (12 janvier) l’individu de seulement 25 ans au lourd casier judiciaire, a écopé de 2 ans de prison supplémentaire.
En plein jour de noël, le 25 décembre, Bernard Pascal 25 ans, ne voulait pas réintégrer sa cellule. Il a d’abord demandé un petit délai pour aller récupérer du café et des cigarettes chez un autre détenu. Sauf qu’il a tardé, volontairement ou pas ? Puisque le détenu est déjà connu pour être assez pénible sur ce volet. Son jeune surveillant tente de le rappeler à l’ordre, il se prend 1,2 puis 3 "gorgettes".
Un de ses collègues des plus anciens voyant la scène, décide d’intervenir. C’est à partir de ce moment que les choses dégénèrent, un combat s’en suit entre les 3 protagonistes. Les agents tentent de maîtriser avant tout le suspect, qui frappe, mord et ultime surprise, sort un pic artisanal pour frapper. Heureusement, les surveillants non armés sont équipés de gilet pare-lame, ce qui leur a peut-être sauvé la vie. L’un a quand même eu un bout d’oreille arraché suite à une morsure.
Un manque de suivi psy
A la barre, le prévenu a reconnu mais il souffre de troubles mentaux, 3 cachets par jour pour le calmer. « Je pars au travail pour gagner ma vie pas pour la perdre » a indiqué l’une des victimes à la barre, depuis l’agression, il est suivi par un psychologue. « On ne connait pas l’état mental des détenus, on a juste des notes de services appelant à la prudence » ont-ils indiqué, ce qui a d’ailleurs quelque peu choqué le tribunal.
Des prisonniers avec parfois des traitements lourds, présentant une dangerosité selon l’expert psy judiciaire. L’audience a d’ailleurs dû être menée en urgence avec l'escorte gendarmes impatiente car l’intéressé devait prendre ses médicaments rapidement au risque de s’emporter publiquement. La défense a bien évidemment soulevé ce problème, la prise en charge de certains incarcérés. Libérable en 2031, les juges ont prononcé 2 ans supplémentaires.
Des surveillants sur le qui-vive
Ce n’est pas la première fois que des détenus déséquilibrés provoquent des incidents en prison. Il faut savoir que les surveillants ne seraient pas au courant de leur situation médicale, uniquement la direction. Au grand étonnement des juges et des avocats hier. Alex Caneval, secrétaire FO pénitentiaire présent à l’audience en soutien explique :
