Elle laissait ses 3 jeunes enfants seuls à la maison la nuit

Par 18/06/2021 - 04:00

Une femme de 29 ans était poursuivie au tribunal pour délaissement d’enfants, des faits qui remontent l'année dernière au Lamentin. Après une alerte, les gendarmes avaient retrouvé 3 enfants en bas âge dans un appartement délabré, enfermés et livrés à eux-mêmes. La mère avait l’habitude de partir le soir sans se soucier du danger.

    Elle laissait ses 3 jeunes enfants seuls à la maison la nuit

Un manque évident de maturité, plus qu’un acte volontaire, selon les débats. Le 16 octobre dernier, les gendarmes interviennent après un signalement de voisins dans une résidence du Lamentin. En arrivant, les militaires aperçoivent un petit garçon de 6 ans à la fenêtre, en pleurs et apeuré. Ils enfoncent la porte et découvrent une scène d’horreur : un grand désordre, des couteaux de cuisine qui traînent, des couches sales à terre ainsi que des excréments. Dans l’obscurité, ils récupèrent 3 enfants enfermés, âgés de 2, 4 et 6 ans, le dernier étant autiste. 

Les petits n’auraient rien bu et mangé depuis des heures. Leur mère est partie travailler en début de soirée dans un fast-food et elle a l’habitude de le faire depuis au moins deux mois, selon les cris entendus dans le quartier, mais personne ne se doutait qu'ils étaient en fait livrés à eux mêmes. Les examens médicaux ont montré des traces de lésions, des cicatrices partout sur le corps, signes que les enfants se blessaient souvent sans aucune assistance durant la nuit.

Les juges lors de l’audience étaient stupéfaits par ce comportement, « vous avez un devoir de sécurité, c’est votre rôle » ont-ils indiqué. « Je n’ai pas réfléchi, je regrette, ils avaient mangé des chips » a simplement répondu la prévenue à la barre. Le parquet a préconisé un suivi plutôt qu’une sanction, ainsi qu’un retrait de la garde. Notez que depuis la découverte, c’est un des pères des enfants, qui ignorait tout, qui s’en occupe. Le tribunal a requalifié le dossier en privation de soins et d’aliments puis a prononcé contre la mise en cause, 8 mois de prison avec sursis probatoire, ainsi qu’un stage obligatoire de responsabilité parental.