Gendarme blessé lors d'un contrôle : le suspect devant le tribunal

Par 07/09/2021 - 17:58 • Mis à jour le 07/09/2021 - 18:00

Le Tribunal Correctionnel de Basse-Terre a abondé ce mardi dans le sens de la demande de report du procès pour le prévenu, Laurent Pierrelas, 33 ans et résidant à Grand Anse, Trois-Rivières, qui le 31 aout dernier à Gourbeyre avait causé un accident blessant sérieusement un motard de la gendarmerie qui l'avait pris en chasse alors que l'homme venait de refuser un contrôle de la route.

    Gendarme blessé lors d'un contrôle : le suspect devant le tribunal

Suite à un renvoi, poursuivi pour plusieurs faits en état de récidive, le prévenu qui encourt la peine maximale de 14 années de détention a jusqu'au 23 novembre pour préparer sa défense. Deux mois et demi qu'il faudra attendre pour savoir si Laurent Pierrelas peut être jugé ou pas. Et si c'est le cas, quelle peine pourrait lui être infligée s'il est reconnu coupable des faits délictuels qui lui sont reprochés.

Le 31 août dernier, alors qu'il roulait sans ceinture, les gendarmes ont voulu le contrôler. Au lieu d'obtempérer, il a refusé. Se sachant probablement sans autorisation de permis de conduire et en état de récidive. Il ne s'en est pas contenté, il a, aussi, brusquement freiné son véhicule et conduit à la chute grave de l'un des motards partis à sa poursuite. Le conducteur a ensuite pris la fuite et a cherché à se débarrasser de sa voiture encombrante qui a été retrouvée, sur les indications du prévenu, au Lamentin.

Recherché puis interpellé, il était traduit, ce mardi après-midi selon la procédure de comparution immédiate devant le Tribunal Correctionnel de Basse-Terre. Le prévenu a opté pour un débat différé, réclamant un délai pour préparer sa défense. Ce qu'a approuvé son avocate et accordé le Tribunal qui l'a reconvoqué pour le 23 novembre prochain. L'individu avait le choix entre un délai court de 2 à 6 semaines et un délai long de 2 à 4 mois. C'est cette dernière proposition qu'il a choisi en précisant que cela ne le dérangeait pas d'attendre en détention provisoire, autrement dit derrière les barreaux. 
 
Un maintien en détention a été requis par le Ministère Public, Emmanuel Delorme, pour plusieurs raisons évoquées : la dangerosité de l'homme, son casier judiciaire chargé de 6 condamnations dont 5 avec mandat de dépôt à l'audience, son état de récidive et ses difficultés face aux forces de l'ordre contre lesquelles il s'est déjà rebellé à 3 reprises. La défense de Maître Noémie Stéphanie-Victoire a préconisé un complément d'enquête et une expertise psychiatrique, eu égard à certaines déclarations et certains comportements de son client qui lui ont parus étranges.
 
On sera donc fixé dans 10 semaines. Le temps de vérifier et de valider chacune des demandes avant de se prononcer sur les suites judiciaires à donner à cette affaire au cours de laquelle un gendarme s'est retrouvé avec 60 jours d'Interruption Temporaire de Travail et frôlé la mort.
 
 

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