Il étrangle sa compagne et met le feu à la maison devant leur bébé

Par 08/10/2020 - 05:00

On a peut-être évité le pire dimanche soir au Lamentin. Un jeune homme a tenté d’étrangler sa compagne, sous les yeux de leur fillette avant de mettre le feu au domicile. Heureusement, un voisin est venu porter secours. Le mis en cause a été jugé en comparution immédiate ce mercredi et a écopé de 2 ans de prison dont 1 ferme et mandat de dépôt, obligation de soins psychologiques.

    Il étrangle sa compagne et met le feu à la maison devant leur bébé

Ce voisin, alerté par les cris s’est introduit dans la maison pour s’interposer. Suite à une énième dispute, l’homme était agenouillé sur la victime et l’étranglait avec ses deux mains, elle s'est vue mourir. La petite de 23 mois était en train de crier « papa arrête ! papa ! » poussant et griffant ce dernier au dos. Le conjoint violent de 22 ans avait de surcroit mis le feu à un cabas sous les rideaux, provoquant un départ d’incendie. Les gendarmes très rapidement arrivés selon la victime, ont alors sécurisé les lieux toute la soirée car le jeune homme s’était enfuit avant de se rendre un peu plus tard à la brigade.

Une relation qui s’est envenimée au fil des années. Le couple s’entendait pourtant bien au départ et depuis qu’ils ont emménagé ensembles section Mangouste au Lamentin, les tensions se sont accentuées. La jeune femme ayant une bonne situation professionnelle, a indiqué au tribunal subvenir presqu’à toutes les dépenses du foyer, elle a l’impression de le materner mais lui n'écoute que rarement. Décrit comme immature, par la partie civile, "il a quand même tenté de tuer sa famille" a souligné Maître Myriam Massengo-Lacavé, "on a évité de justesse un nouveau drame conjugal". Le 14 aout dernier déjà, le prévenu avait mis le feu au domicile lors d’un précédent différend.

"Il doit être soigné psychologiquement" a déclaré la compagne en pleurs. Son ami est de nature calme et doux mais quand il s’énerve, il devient excessif. "Rester dans cette situation est un danger mortel" a affirmé la procureur adjointe Alexandra Onfray. D’expérience et selon les dossiers, "les violences entre conjoint ne s’estompent jamais, mais s’aggravent". "Nous avons la chance de vivre dans une société qui nous laisse la liberté de partir". Sans compter le traumatisme vécu par l’enfant qui devra être suivie. Les juges ont prononcé 2 ans de prison dont 1 ferme, mise sous écrous de l'intéressé et obligation de soins. Notez qu'il s'agit de sa première incarcération. 

 

PS : Afin de garantir l'anonymat de la femme et de l'enfant, le nom du condamné ne peut être dévoilé. 

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