Il frappe sa femme car elle danse au rythme du carnaval

Par 20/02/2019 - 09:51 • Mis à jour le 18/06/2019 - 11:58

Les violences conjugales partent parfois de rien, hélas. Un quadragénaire était poursuivi en comparution immédiate mardi, pour avoir frappé sa femme à Sainte-Rose dimanche dernier. Le seul tort de la victime, avoir osé danser de chez elle sur le son du carnaval. Le procureur a demandé une peine ferme pour le mari mais ce dernier n’a écopé que d’une amende. Explications.

    Il frappe sa femme car elle danse au rythme du carnaval

Dimanche, les gendarmes sont appelés vers 11h du matin, une des filles ainées du couple indique que des violences sont commises au domicile familial. Les secours interviennent et récupèrent une femme d’une quarantaine d’années, apeurée et brutalisée. Elle vient de se faire frapper par son mari. L’origine du différend ? Ce dernier l’accusait de s’être livré à une rapide danse sur la terrasse au son du carnaval. Face aux dénégations, le conjoint violent se serait emporté et l’altercation verbale s’est transformée en violences physiques. Certains enfants tentant de s’interposer ont aussi reçu des coups de la part du père furieux.

Des autorisations pour tout

Il faut savoir qu’il s’agit d’un foyer basé sur des règles de fonctionnement à l’ancienne. C’est l’homme, agriculteur de profession, qui dirige tout, sa femme est soumise et doit demander autorisation pour sortir ou même pour aller chez le coiffeur. 27 ans de vie commune et c’est rare que les choses dérapent ainsi à expliquer le mis en cause à la barre. Ce n’est pas une raison a répondu la présidente.

Un mode de vie à l'ancienne

Pour le ministère public il s’agit d’une attitude tyrannique, que l’habitude de vie à l’ancienne ne doit pas tout excuser et que les choses évoluent. Il a requis 6 mois de prison ferme mais la victime, l’épouse, s’est levée en pleine audience et a indiqué avec insistance qu’elle ne comptait pas appeler les gendarmes ce jour là. Vu la situation économique du foyer et l’approche de la campagne agricole, le tribunal a prononcé à l’encontre du chef de famille, 30 jours amendes à 15 euros soit 450€ au total.