Il refuse une déviation et fonce sur les policiers

Par 11/03/2021 - 06:00 • Mis à jour le 11/03/2021 - 12:39

En Correctionnelle ce mercredi, il avait tenté de forcer un cordon de sécurité en voiture, pour passer à tout prix alors que venait d’avoir lieu un accident à Boisvin Abymes lundi. Excédé par les embouteillages et ne voulant prendre la déviation obligatoire, ce pharmacien de 70 ans, avait de surcroit insulté et foncé sur les policiers qui avaient dû sortir leur arme. L’homme aux convictions particulières et ne reconnaissant rien, a écopé de 4 mois de prison avec sursis et suspension du permis de conduire.

    Il refuse une déviation et fonce sur les policiers

Lundi, en fin d’après-midi, un énorme embouteillage se forme suite à un accident à Boisvin. La zone est fermée pour faciliter l’intervention des secours. Un automobiliste excédé arrive à l’intersection et constate qu’une déviation est mise en place. Sauf que ce pharmacien à la retraite, arrivé en Guadeloupe depuis seulement 3 ans, ne connait pas les raccourcis pour rentrer chez lui à Saint-François. Il insiste pour emprunter la voie mais interdite. Faisant valoir sa qualité, il tente comme il peut et s’énerve. 

Devant le refus des policiers, il les insulte. « Je me parlais à moi-même au volant» s’est défendu l’intéressé, mais dur à croire car plusieurs témoins l’ont entendu. Poursuivi pour outrages, l’individu s'entête dans sa désobéissance et force le barrage sur une dizaine de mètres. L’un des agents se sentant en danger sort son arme et le met en joue. Heureusement, un autre policier réussi à s’introduire dans l’habitacle pour tirer le frein à main.

A la barre, le prévenu a nié, il s’agit selon lui d’une mauvaise interprétation sur tous les plans. Il a d’ailleurs nié son propre casier judiciaire, indiquant aux juges qu’ils se trompaient. Une mauvaise foi évidente a relevée le parquet, a qui il a d’ailleurs plusieurs fois coupé la parole, provoquant l’ire de ce dernier. Même son conseil commis d’office au départ n’a pas voulu le défendre après un incident en entretien privé, le septuagénaire indiquant en effet préférer avoir un « autre » avocat. Le tribunal a finalement prononcé 4 mois de prison avec sursis et suspension du permis de conduire.