Incendie du CHU : une nouvelle expertise en cours

Par 28/11/2018 - 05:38 • Mis à jour le 18/06/2019 - 12:14

Un an après l’incendie du CHU de Guadeloupe, on ne sait toujours pas ce qui a provoqué le sinistre. Après une enquête préliminaire, qui a duré plusieurs mois, une information judiciaire avait été ouverte en juin. Deux expertises pour déterminer la cause de l’incendie (l’une de la Justice, l’autre de l’assureur du CHU) ayant des conclusions contradictoires, la justice a diligenté un nouvel expert.

    Incendie du CHU : une nouvelle expertise en cours

La justice a demandé une nouvelle expertise pour savoir ce qui a précisément provoqué l’incendie cet après midi du 28 novembre. Cette nouvelle intervention d’un expert indépendant, viendra-t-elle corroborer la première expertise judiciaire ? Celle-ci évoquait, début mars, la piste accidentelle, voire criminelle, via, peut-être un  mégot de cigarette.

Ou va-t-elle donner raison à l’assureur de l’hôpital qui mettait plutôt en avant une défaillance technique ,  incriminant « le système de climatisation du local » où avait pris l’incendie ?

Dans ce local étaient entreposés « beaucoup de déchets de toutes sortes», ce qui a pu, aussi, favoriser la propagation du feu.

L’enquête devra par ailleurs déterminer d’éventuels dysfonctionnement de l’alarme au niveau du local et des portes coupe-feu qui auraient été constamment ouvertes » selon certains témoignages. Là aussi c’est un point déterminant.

De nombreuses auditions ont été menées car plusieurs personnes travaillaient dans ou à proximité du local technique à ce moment là.

La personne gravement blessé lors de l’incendie est d’ailleurs un agent de l’hôpital qui s’y trouvait quand le feu a pris.

Depuis juin, l’affaire est entre les mains de deux juges d’instruction.

L’information judicaire en cours a été ouverte pour  « dégradation involontaire du bien d’autrui par explosion ou incendie, mise en danger de la vie d’autrui et blessures involontaires avec ITT supérieure à trois mois. Tout cela aggravé par une « violation manifestement délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité ou de prudence ».

La peine encourue est de « 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende ».

Pour rappel la direction du CHU avait porté plainte contre X, et l’agent de l’hôpital, présent dans les locaux techniques et gravement intoxiqué, avait de son côté porté plainte pour "mise en danger de la vie d’autrui".