Jugés pour avoir prostitué des mineures

Par 22/05/2019 - 06:16 • Mis à jour le 18/06/2019 - 11:44

Nous vous en parlions à l’époque, de ces suspicions de proxénétisme l’an dernier sur des jeunes filles de la maison de l’enfance aux Abymes. Les deux commanditaires, dont le cerveau est une jeune femme, sont d’anciens pensionnaires à peine plus âgés. Ils ont été jugés ce mardi devant le tribunal correctionnel. Les prévenus ont écopé de 2 ans de prison ferme chacun et un suivi obligatoire après leur sortie.

    Jugés pour avoir prostitué des mineures

L’affaire avait éclaté après de mystérieuses fugues de la maison de l’enfance. Une mineure avait disparu durant plusieurs jours, elle avait subi des pressions de la part d’anciens pensionnaires plus âgés. Des échauffourées s’étaient même produits un soir devant le portail, mobilisant l’intervention de la police. Une information judiciaire avait par la suite été ouverte, pour des faits de proxénétisme aggravé. Au final, après plusieurs mois d’enquête, deux suspects sont confondus. A la tête de la bande, une fille, Sophie Justin 19 ans, elle-même élevée dans l’établissement, puis placée en foyer d’accueil. C’est là qu’elle aurait rencontré Davy Prince, même âge, qui aurait servi de gros bras et d’assistant recruteur.

Des annonces sur internet et du bouche à oreille 

Les deux prévenus ont sans remord mis des adolescentes sur le trottoir en région pointoise; rue des banques, Boisripeaux, près de Carnot... A Fond Laugier, l’une a par exemple reçu la visite de 17 hommes une nuit. Les commanditaires usaient aussi d’internet pour proposer les passes. Au moins 4 filles apeurées et contraintes en ont été victimes selon le dossier. Tout cela pour de l’argent facile qui était après remis à la donneuse d'ordre.

Des jeunes prévenus sans parents

La meneuse a refusé d’être extraite pour l’audience, il n’y avait donc que son acolyte à la barre. Insolent envers les juges, il a dû être reconduit en geôle du palais. Tous deux ont eu des enfances difficiles, des parents absents ou au mieux alcooliques et violents. L’une des parties civiles, présente, a expliqué avoir depuis subi une opération gynécologique du col de l'utérus après ces rapports, souvent non protégés. Un traumatisme pour elle et ses proches avec un avenir difficile à reconstruire. Le tribunal a prononcé 3 ans de prison dont 1 avec sursis à l’encontre des 2 jeunes proxénètes avec, vu leur état d’esprit déviant, un suivi stricte après la détention.