L'affaire de détournements présumés au sein des crèches devant la Justice

Par 01/12/2020 - 09:25 • Mis à jour le 01/12/2020 - 16:43

5 membres d’une même famille, la mère et ses 4 fils Gabali, sont ce mardi matin depuis 8 heures devant le tribunal correctionnel pointois. Il s’agit de la fameuse affaire financière concernant plusieurs crèches de La Jaille ou encore au Moule et au Gosier. Comment étaient-elles gérées ? C’est ce que tentera de déterminer la Justice aujourd'hui suite à des irrégularités importantes, constatées entre 2009 et 2017 dans la gestion de ces structures dédiées à la petite enfance et bénéficiant de fonds publics. Le préjudice estimé dépasse les 18 millions d'euros.

    L'affaire de détournements présumés au sein des crèches devant la Justice

Le 15 décembre 2017, le tribunal de Grande Instance avait placé la crèche "Bambinou's Palace" en redressement judiciaire. Plusieurs centaines de parents et une trentaine de salariés s’étaient mobilisés à l’époque. Les difficultés économiques résultaient principalement du passage à la PSU en 2010 mais pas que. D’autant qu’au moins deux autres structures identiques connaissaient presque le même sort, « Culture d’Enfance» qui gérait l’Espace multi-accueil du Gosier et du Lamentin, ainsi qu' « Enfance et Bonheur » au Moule. 

5 personnes suspectées d’infractions financières avaient donc ensuite été auditionnées par la DIPJ en mars 2019 avant d’être remises en liberté, tous membres d’une même famille. Le préjudice évoqué à l'audience aujourd'hui dépasse les 18 millions d'euros présumement détournés. L’UGTG et la commune du Gosier avaient porté plainte, les finances publiques aussi avaient donné l'alerte, d’où une procédure engagée par le procureur à l’encontre de la mère et des 4 garçons Gabali. Les griefs reprochés ? Des salaires exorbitants ( jusqu'à 10.000 euros par mois pour les fils et ce dans chaque crèche ) , des loyers personnels payés par des subventions, ...

Les prévenus sont tous présents à la barre, ils sont soupçonnés d’être impliqués de près ou de loin, dans ces faits présumés de faux et usage de faux dans des procès verbaux d'assemblées générales, non convocation du commissaire aux comptes, escroqueries, recel ou encore détournements, déclaration fausse afin d’obtenir une prestation sociale indue de la CAF ou des communes concernées, parties civiles au procès. Rappelons que les prévenus bénéficient à ce stade, comme le veut la formule, de la présomption d’innocence.

 

 

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