L’affaire de l’école panafricaine mise en délibéré le 26 janvier

Par 12/01/2023 - 15:02 • Mis à jour le 12/01/2023 - 17:13

Ce jeudi 12 janvier, le tribunal administratif a mis son jugement en délibéré au 26 janvier dans l’affaire de l’école panafricaine.

    L’affaire de l’école panafricaine mise en délibéré le 26 janvier
Soutien à l'école panafricaine au tribunal administratif. Photo et vidéo : Pierre Emmanuel

Pour rappel, en 2021, une école panafricaine de l’association Racines qui devait ouvrir ses portes au mois de septembre avait reçu un avis défavorable du préfet de Guadeloupe. Le représentant de l’État avait relevé des « incompatibilités » avec les valeurs de la République.

Un projet qui divise

L’équipe à l’origine du projet avait donc saisi le tribunal administratif. Le rendez-vous était donné ce jeudi matin à Basse-Terre pour étudier l’avis contesté par les dirigeants de l’école.

Au cours de cette audience, le rapporteur public a pris des réquisitions qui abondent dans le sens de la préfecture, à savoir l’interdiction d’ouverture. Le tribunal administratif s'est donné 15 jours pour se prononcer.

De leur côté, les requérants veulent encore croire à une issue favorable et se disent déterminés à aller jusqu'au bout de toutes les juridictions possibles si satisfaction ne leur est pas accordée.

Le bâtonnier Roland Ezelin, un des avocats de l’école panafricaine explique le projet de l’école :

Il s'agit avant tout de replacer le jeune Guadeloupéen, le tout jeune guadeloupéen, dans un contexte qui lui permet à la fois de connaître son pays, mais surtout d'éviter tous les traumatismes qu'il peut avoir dès son entrée en classe et provoquer son ouverture sur le monde. C'était ça l'essence de l'école panafricaine.

Même si le rapporteur public a prononcé des réquisitions défavorables, il dit comprendre cette position :

Le rapporteur public a sa position que je respecte. Je ne sais pas si, après avoir entendu nos interventions, elle a changé d'avis, mais il est vrai que nous avons apporté des éléments qui sont des éléments qu'on n'a pas l'habitude d'entendre. Il y a très peu de réflexions dans les prétoires sur ce type de problème, et particulièrement les problèmes de société et les problèmes de l'homme guadeloupéen et de l'homme en général.

Il faudra donc patienter jusqu’au 26 janvier pour connaître la décision du tribunal administratif.

 

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